Pour son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre Jean Castex a livré ce mercredi une allocution dense. Pendant plus d'une heure, le nouveau locataire de Matignon a présenté sa feuille de route pour les 18 mois à venir. Il a dévoilé les grandes lignes du plan de relance du gouvernement pour rebondir après la crise économique et sociale entraînée par l'épidémie de Covid-19... avant d'avoir quelques mots pour la santé. « Notre système a été rudement mis à l’épreuve et justifie un investissement inédit de la nation », a-t-il affirmé, faisant notamment référence aux accords salariaux signés lundi dernier pour les carrières hospitalières dans le cadre du Ségur de la santé et à l'investissement dédié de 8 milliards d'euros. « Ainsi, les femmes et les hommes qui se sont battus en première ligne (de l'épidémie ndlr) accèdent enfin a une rémunération à la hauteur de leur investissement quotidien », a-t-il commenté.
Qualité des soins et sport santé
Alors que les médecins de ville attendent toujours de savoir quelles mesures seront prises les concernant à la suite de ce Ségur, Jean Castex, sans rien annoncer de précis, a avancé quelques pistes de réflexion. Signifiant tout d'abord qu'il fallait davantage « intégrer la qualité des soins dans les hôpitaux et pour la médecine de ville », le Premier ministre a fait part de sa volonté de promouvoir la prévention en « développant le sport santé et en impliquant davantage les élus des territoires dans le système de santé ».
Concernant les déserts médicaux, Jean Castex a aussi souligné que pour attirer des praticiens dans les territoires en souffrance, il était selon lui urgent d'« alléger les charges administratives qui pèsent sur les médecins de ville et leur permettre de suivre davantage de patients ». La télémédecine, « qui a connu un essor spectaculaire pendant la crise sanitaire », sera aussi un outil à développer, a-t-il ajouté.
Enfin, après avoir confirmé sa volonté de reprendre les concertations sur la réforme pour un régime universel de retraites et la disparition des régimes spéciaux, le Premier ministre a également assuré que la loi sur le grand âge, qui comporte notamment la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à la dépendance, aboutirait d'ici la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
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