Pris en tenaille entre le manque d'effectifs et l'épidémie de bronchiolite, les services de pédiatrie franciliens subissent « des tensions fortes », a indiqué jeudi 20 octobre la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Amélie Verdier.
« On a des tensions fortes, voire très fortes, dans les services de pédiatrie de la région », a-t-elle déclaré à l'AFP, expliquant que la bronchiolite est venue s'ajouter aux « difficultés très importantes » liées aux « postes vacants ».
L'épidémie se traduit depuis deux semaines par « une nette augmentation des passages aux urgences » chez les enfants de moins de deux ans, suivis de davantage d'hospitalisations que l'an dernier. Au risque d'une saturation des hôpitaux : en réanimation pédiatrique, déjà 14 jeunes patients ont dû être transférés hors d'Île-de-France.
Le dernier bulletin hebdomadaire de Santé publique France indiquait le 19 octobre que tous les indicateurs de surveillance de cette infection sont en augmentation et presque toutes les régions de France sont au stade épidémique, sauf la région PACA qui est en phase pré-épidémique et la Corse. Près de 3 000 enfants ont été accueillis aux urgences pour cette infection durant la semaine du 10 au 16 octobre.
Des discussions pour étendre les horaires de maisons médicales de garde
« La situation prévisionnelle pour les jours et semaines qui viennent n'est pas bonne », a prévenu Amélie Verdier, comptant sur la « solidarité de tous » les soignants, notamment des libéraux, pour « soulager les urgences ». Des discussions sont ainsi en cours avec certaines maisons médicales de garde pour étendre leurs horaires en soirée.
La directrice de l'ARS en appelle aussi à la « responsabilité de chacun », en particulier des parents, pour « se protéger face aux épidémies hivernales », par les gestes barrière et la vaccination contre le Covid « y compris pour les enfants ».
Elle plaide également pour un « recours approprié aux urgences », où « il y a environ 15 % d'enfants dont le passage n'apparaît pas justifié ». Quitte à téléphoner au 15 « en cas de doute ».
(Avec AFP)
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