Marisol Touraine est-elle encore la ministre de la Santé ? Depuis son arrivée avenue Duquesne, la ministre avait brandi l’étendard de l’hôpital public et s’était érigée en protectrice des intérêts du service public. Cette politique avait été jugée clivante par ses adversaires, trop orientée avec des choix toujours en défaveur de l’hospitalisation privée. Quelques semaines avant les prochaines échéances électorales, cette analyse vole en éclat avec la constitution d’un front uni historique qui réunit toutes les fédérations hospitalières. L’hôpital, la clinique, le centre de lutte contre le cancer et l’établissement de soins à but non lucratif signent ensemble un communiqué de presse pour s’alarmer des conséquences de la prochaine campagne tarifaire. Annoncée dans les prochains jours avec comme d’habitude un certain retard, la rigueur est promise à tous. Trop, c’est trop, alors que la contraction programmée de l’offre de soins serait en rupture avec les besoins croissants de santé. Cette union inédite ne doit pas masquer les revendications des uns et des autres, voire des uns contre les autres.
Pour autant, ce front du refus contre l’austérité marque la fin d’un moment politique, celui où l’hôpital public avait bénéficié d’une attention toute particulière. Les temps changent… Faut-il prévenir Marisol aujourd’hui bien seule dans son bureau de ministre ?
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