Les députés LR ont défendu jeudi à l'Assemblée -comme prévu sans succès- une panoplie de mesures remettant en cause partiellement la loi santé de Marisol Touraine. Le texte de LR entend mettre en avant une médecine "qui n'oppose pas le secteur privé et le secteur public", "dont la médecine libérale constitue un pilier" et qui offre un "libre choix pour le patient". Et son auteur, Jean-Pierre Door, secrétaire national à la Santé du parti Les Républicains entend "affirmer notre conception" et "défendre les professionnels de santé que la loi de modernisation du système de santé a profondément malmenés",
Sa proposition de loi avait notamment pour objectif de supprimer le caractère obligatoire du TPG prévu pour fin 2017, synonyme de tracas administratifs et qui "n'améliorera pas l'accès aux soins" et "déresponsabilisera les patients" selon la droite, qui a repris là ses arguments affutés lors du débat sur la réforme Touraine.
La ministre de la Santé Marisol Touraine était d'ailleurs présente pour répondre à cette contre-offensive de l'opposition. Elle a critiqué "l'immobilisme et la frilosité" de ces propositions, voire parfois leur caractère "régressif". Et elle a relevé, incisive, que contrairement aux "grandes déclarations" de candidats à la primaire de la droite, il n'était pas proposé ici d'abrogation de sa loi santé, qui comprenait également le paquet neutre de cigarettes ou encore l'ouverture de "salles de shoot". Arnaud Robinet (LR) lui a pourtant promis "dans quelques mois" un "débat devant les Français", où "ce sera votre bilan contre notre projet", qui vise en particulier à "corriger les erreurs de caractère idéologique et technocratique" de la gauche.
Les centristes de l'UDI ont défendu la proposition de loi comme "un premier pas" dans la bonne direction. Tandis que socialistes et écologistes, radicaux de gauche et Front de gauche ont fait bloc, votant une motion de rejet préalable de la PPL Door. "La perspective électorale prochaine est le principal moteur" de ce texte, a estimé le socialiste Gérard Bapt, tandis que sa collègue écologiste ralliée au groupe PS Véronique Massonneau a opposé "franchises et déremboursement" de la droite au tiers payant généralisé de la gauche. En écho, Jacqueline Fraysse a insisté pour le Front de gauche sur le fait que "renforcer la libéralisation du système de soins ne nous paraît pas la réponse adéquate".reb/far/vm/kp
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