La vente des vaccins, AINS et produits pour examens diagnostiques reste très basse

Publié le 07/05/2020
Baisse médicaments

Baisse médicaments
Crédit photo : ANSM

Après un premier état des lieux effectué il y a 15 jours sur la consommation des médicaments en ville, un nouveau point effectué après 5 semaines de confinement, nous apprend que certains médicaments demeurent peu délivrés. C'est le cas des vaccins : entre ‑ 35 et ‑71 % en semaine 16 (du 13 au 19 avril) ; et entre -15 et -78 % sur les semaines 12 à 16. Cela risque à terme de poser d'importants problèmes de couverture vaccinale pour beaucoup de personnes et en particulier les enfants, comme s'en inquiètent les praticiens, l'Académie de médecine, et les autorités sanitaires.

On observe la même tendance pour certains médicaments à visée ophtalmologique (dégénérescence liée à l'âge), et également pour des produits destinés aux actes diagnostiques médicaux : coloscopies (- 82 % en semaine S16), scanners (- 66 % en S16) et IRM (- 67 % en S16). Autres médicaments également moins délivrés : les corticothérapies orales (- 64 %), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (- 70 %), les antibiothérapies systémiques (- 37 %), et les inhibiteurs de la pompe à proton ou IPP (- 13%), indique l'étude sur « l'usage des médicaments de ville en France durant l'épidémie Covid-19 » effectuée à partir des données de remboursement du système national des données de santé (SDNS). Ce travail de pharmaco-épidémiologie a été conduit par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et le groupe d'intérêt scientifique Epi-Phare.

Retour à la normale pour les médicaments liés à des pathologies chroniques

Ce rapport indique aussi qu'après un stockage initial de médicaments pour les pathologies chroniques, la semaine 15 (du 6 au 12 avril) a été marquée par une sous-consommation de ces produits, avant un retour vers une consommation normalisée en semaine 16. Il s'agit des anti-hypertenseurs, anti-diabétiques, anti-dépresseurs, hypocholestérolémiants, etc. « Le stockage pour les traitements de pathologies chroniques comme observé dans d’autres domaines de la consommation de biens courants, s’il a été bien réel au début du confinement, n’a représenté globalement que moins d’une semaine de délivrance de médicaments », souligne ce rapport.


Source : lequotidiendumedecin.fr