Les directeurs d'établissement marchent-ils sur un fil ? Dans une audition par la sénatrice Laurence Rossignol dans le cadre de la proposition de loi relative à l'instauration d'un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé, la conférence des directeurs généraux de CHU et de CH a répondu sur ce sujet. « Le déploiement de ratios risque d'aboutir à des fermetures de lits non coordonnés pour permettre aux services normés de fonctionner. » Les effectifs plancher opposables ne sauraient être un remède pour repenser l'offre de soins, renforcer les capacités d'aval des établissements de MCO, éviter la mise en danger des patients, plaident les représentants des directeurs d'établissement.
1 IDE pour 9 lits au lieu de 15
Pour autant, la conférence lance des pistes en cas de mise en place de cette opposabilité. « Alors que la densité depuis 2020 est de 1 IDE pour 9 lits en CHU, la logique Copermo demande 1 IDE pour 15 lits. » Alors, afin de pourvoir à la densification des effectifs, un financement adapté serait nécessaire. Il faudra aussi laisser des marges de manœuvre aux professionnels hospitaliers d'encadrement pour évaluer la charge des soins et ainsi qualifier les effectifs nécessaires. Il ne s'agirait pas dans ce cas de « déqualifier fortement l'analyse en temps réel des situations cliniques qui relève pleinement des missions d'encadrement ».
Course de lenteur
Autre champ, la formation : les directeurs assez critiques mentionnent « la course de lenteur actuelle pour revoir les maquettes pédagogiques des étudiants en soins infirmiers et pour augmenter les places dans les Ifsi ». Enfin, le volet attractivité ne se limite pas aux salaires mais à la reconnaissance de leur expertise et à la formation des managers de proximité. Toutes ces revendications continueront d'être posées sur la table des négociations avec le ministère, assure la conférence.
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