Il a fallu l’intervention de son généraliste auprès de la Sécu des indépendants pour que ce retraité finisse par se faire rembourser sa consultation de 23 euros. L’affaire, plutôt cocasse a posteriori, a été racontée par le quotidien Vosges matin. Cet homme de 68 ans s’était vu refuser un remboursement par son assurance maladie au motif qu'il était... décédé. "J'ai reçu une lettre le 8 juillet de la sécurité sociale des professions indépendantes me disant que le remboursement était impossible, au motif de "décès au 4 janvier 2010", a expliqué Jean-Marie Sevrain à l’AFP.
Le retraité, qui réside dans les Vosges, s'était rendu deux jours plus tôt chez son médecin généraliste pour une prescription de médicaments contre son diabète, "tel que je le fais depuis des années tous les trois mois", a-t-il précisé. "Sur le coup, quand on reçoit ce courrier, on se demande si on rêve. Après, avec ma femme, on en a rigolé...", a-t-il assuré. "Ce qui est exceptionnel, c'est que je suis censé être mort, mais le courrier indique que j'ai quand même une possibilité de recours! Et quand j'ai appelé l'organisme, la Ram, on m'a dit: "Prouvez que vous êtes M. Sevrain!".
Finalement, face au témoignage son médecin traitant certifiant que son patient était bien vivant, la caisse des indépendants a reconnu son erreur. D'après le sexagénaire, la sécurité sociale professionnelle a d'abord pensé à un dysfonctionnement de sa carte vitale, avant de découvrir l'origine de l'incident : son généraliste avait racheté son cabinet à un ancien médecin, qui était, lui, décédé le 4 janvier 2010...
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive