Le Pr Jean-Michel Macron soutient son fils dans la tourmente de la dissolution

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Publié le 03/07/2024
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Ancien chef du service de neurologie du CHU d’Amiens, le père d’Emmanuel Macron explique au « Dauphiné Libéré » que son fils lui avait parlé de sa décision de dissoudre l’Assemblée… deux mois avant les élections européennes.

Crédit photo : Capture d’écran du Dauphiné Libéré, Photo EBRA/Luc Chaillot

PU-PH et ancien chef du service de neurologie du CHU d'Amiens, le Pr Jean-Michel Macron vient à la rescousse de son président de fils dans un entretien publié ce mardi 3 juillet dans Le Dauphiné Libéré. Dans un extrait publié en ligne par le quotidien régional, le médecin indique n’avoir pas été surpris – contrairement à la France entière – par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. « Sa décision de dissoudre n’est pas venue du résultat des élections européennes. Il m’en avait déjà parlé deux mois plus tôt. Il estimait en effet que l’Assemblée nationale était devenue ingouvernable », confie le Pr Macron, qui s’exprime très rarement dans les médias.

« J’ai peur que le Rassemblement national arrive au pouvoir, ajoute le Pr Macron. Maintenant, si les Français le veulent, ils en feront l’expérience. Ils verront le résultat. Il vaut mieux que la France en fasse l’expérience pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans. Si le RN montre en deux ans qu’il est parfaitement incapable de gouverner, on peut espérer qu’il n’ira pas plus loin. C’est un peu ce que mon fils m’avait dit deux mois avant les élections européennes. »

Le médecin soutient la plupart des décisions politiques prises par son fils, comme la réforme des retraites, qu’il « fallait faire ». « Moi, j’ai travaillé jusqu’à 73 ans comme médecin hospitalier. J’ai dû partir à cause de la limite d’âge », précise-t-il. Celui qui apprécie François Ruffin mais déteste autant le Rassemblement national que Jean-Luc Mélenchon (« Lui, il est fou ») estime aussi qu’Emmanuel Macron n’a pas « commis de grosses erreurs », mais « peut-être des maladresses dans la façon d’annoncer les choses ».


Source : lequotidiendumedecin.fr