Le Premier ministre Jean Castex a entamé mardi en Bourgogne Franche-Comté un tour de France détaillant en régions les investissements dans les hôpitaux et Ehpad, promis dans le cadre d'une enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé.
« Il faut qu'on tire toutes les leçons » de la crise du Covid, a déclaré Jean Castex dans un discours au CHU de Dijon, où il était accompagné du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et de Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l'Autonomie.
Un effort financier « sans-précédent »
« Il y avait un sous-investissement dans la santé publique en France : la crise l'a montré. Donc il faut à tout prix réamorcer la pompe », a-t-il ajouté, qualifiant les 19 milliards d'euros décidés en juillet 2020 lors du Ségur d'« effort sans précédent ».
« Parmi ses 19 milliards d'euros, 9 milliards d'euros sont des investissements, 6,5 milliards du désendettement de quelque 1 300 hôpitaux, 1,5 milliard iront aux Ehpad et 2 milliards à la transition numérique » , a-t-il détaillé à Dijon après une visite en matinée au Centre hospitalier d'Auxonne (Côte d'Or). « 15 000 postes seront de plus créés dans la santé », a-t-il indiqué.
Tour des régions
En ce qui concerne le volet investissements, le gouvernement tient à montrer que ce plan n'est « pas décidé à Paris » mais « ancré sur les territoires, avec une concertation la plus forte possible » entre les Agences régionales de santé (ARS) et les élus dans le choix des projets d'investissements, a expliqué Matignon.
Ainsi, après la Bourgogne-Franche-Comté, le gouvernement poursuivra sa tournée des régions à raison d'une par semaine : Centre-Val de Loire, Occitanie, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Hauts-de-France, Bretagne puis, en décembre, Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Île-de-France et enfin Provence-Alpes-Côte d'Azur.
800 millions d'euros pour la région Bourgogne-Franche-Comté
La région Bourgogne-Franche-Comté recevra plus de 800 millions d'euros dans le cadre du Ségur, a précisé à l'AFP le directeur de l'ARS, Pierre Pribile.
« Le Ségur représente une opportunité importante pour sécuriser une trajectoire dynamique car notre dette est extrêmement importante », a souligné Nadeige Baille, la directrice du CHU de Dijon, qui bénéficiera de 75 millions d'euros dans le cadre du Ségur.
La dette de ce CHU représente 287 millions d'euros à fin 2020, monopolisant 25 % de la marge de l'hôpital d'environ 1 800 lits.
En juillet 2020, le Ségur avait par ailleurs abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d'euros. Des revalorisations qui, au grand dam des médecins libéraux, n'avaient pas concerné la ville.
Avec AFP.
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