Si les médecins avancent que la généralisation du tiers payant entraîne déjà son lot de problèmes, l’Assurance-maladie de son côté essaie également d’anticiper ceux qui pourraient se présenter à elle. En effet comment récupérer la franchise médicale et les forfaits quand les patients ne font plus l’avance de frais ? La CPAM des Alpes-Maritimes va lancer une expérimentation dans laquelle elle va prochainement réclamer à certains de ses assurés, qui bénéficient du tiers payant, le paiement des franchises et participations forfaitaires qu’ils n’ont pas acquittées.
En effet, même si, l’extension du tiers payant concerne depuis le 1er juillet les femmes enceintes et les patients en ALD, nombre de professionnels le pratiquaient déjà. Les assurés concernés sont ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’avancer de l’argent chez un médecin par exemple, et à qui la Sécu n'a donc pas pu prélever, au moment des remboursements, la participation forfaitaire de 1 euro due lors d'une visite chez un praticien ou de la franchise de 0,50 euro due sur une boîte de médicament.
Dans un entretien au quotidien Nice-Matin jeudi, le sous-directeur de la CPAM des Alpes-Maritimes Maclou Rigobert a expliqué que sont visées les personnes ayant été en maternité ou en ALD dans les cinq dernières années et qui doivent à la Sécurité sociale des sommes comprises « entre 100 et 150 euros ». Un site sécurisé sera ouvert pour le règlement qui pourra être échelonné, a-t-il expliqué. « En sont exclus les assurés de plus de 80 ans, les bénéficiaires de la CMU-C et de l’ACS. » Cette expérimentation sera ensuite étendue à d’autres départements. « L’enjeu, c’est un milliard d’euros par an et le ministère doit bien trouver un système pour récupérer cette somme », a estimé le responsable local de la CPAM.
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