La fin de semaine dernière du ministre délégué à la Santé était chargée : congrès de la médecine générale (CMGF), rencontres de Montpellier d’AVECSanté et, enfin, interview le dimanche 24 mars dans l’émission « Dimanche en politique » sur France 3.
Dans celle-ci, Frédéric Valletoux a été interrogé sur les différents sujets d’actualité. L’un d’entre eux est la reconversion d’un de ses prédécesseurs, Olivier Véran, de neurologue à médecin esthétique. « Un choix qui lui appartient, qui concerne son exercice personnel et privé », a-t-il indiqué en plateau. « L’important, c’est qu’il retourne vers la médecine […] C’est déjà bien. Je connais beaucoup de médecins […] qui sont partis faire autre chose », a-t-il également ajouté.
Car pour l’ancien maire de Fontainebleau, « pour certains, c’est très utile la médecine esthétique ! » Avant de fustiger les médecins qui le critiquent, lesquels réclament d’une part « leur liberté totale d’exercer là où ils veulent, quand ils veulent, au rythme où ils veulent… » et ensuite fustigent « celui qui après avoir été médecin et ayant fait de la politique choisit de consacrer une petite partie de son temps à la médecine ».
Le G à 30 ? Un « bel effort »
Frédéric Valletoux a aussi profité de l’émission pour informer que les dix milliards d’économie à réaliser pour le budget 2024 ne concerneront pas selon lui la santé. Tout en défendant la ligne du gouvernement et notamment celle du ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur les affections longue durée (ALD) : « N’y a-t-il pas mieux à dépenser ? La liste date des années 1980, est-elle toujours d’actualité ? », a-t-il interrogé, appelant à un débat « transparent » à l’horizon du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Sur un budget de plus de 250 milliards d’euros, « il y a forcément des dépenses inutiles », a-t-il déclaré, sans détailler. Le ministre a également enjoint à « pérenniser » le système de santé français. Quid des fraudes des professionnels de santé ? Frédéric Valletoux a relativisé : « c’est à la marge ».
Sur les négociations conventionnelles, enfin, le ministre a réitéré son propos sur le tarif de la consultation : le G à 30 euros serait « un bel effort que ferait la nation vis-à-vis des médecins ». Aux médecins de faire en retour un effort sur la permanence des soins ambulatoires (PDSA), a-t-il sous-entendu, pour que la convention médicale soit signée entre l’Assurance-maladie et les syndicats libéraux.
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