Pour la première fois depuis sa création il y a treize ans, Vivalto, troisième groupe d'hospitalisation privée en France, et première entreprise à mission du secteur de la santé, se développe au-delà de l'Hexagone. Et par ces opérations de croissance externe double sa taille. De 10 400, le nombre de salariés devrait grimper à plus de 20 000 après le rachat du groupe suisse CIC (50 millions de chiffre d'affaires) en juillet, de Lusiadas (Portugal, 350 millions de chiffre d'affaires) et surtout du groupe espagnol Ribera Salud (700 millions) bouclé le 16 novembre et qui opère également en Tchéquie et Slovaquie. Alors que le chiffre d'affaires France s'élève à 1,1 milliard d'euros, il devrait mécaniquement s'envoler de 100 % à 2,2 milliards d'euros. Vivalto ne néglige pas pour autant la croissance en France. Et entend se développer dans un nouveau secteur pour le groupe, celui de la santé mentale, avec l'acquisition en juillet dernier de la clinique Ker Yonnec dans l'Yonne. Pour financer ces achats, le groupe a procédé à une augmentation de capital de 260 millions d'euros.
Capitation
Au-delà du processus d'internationalisation du groupe, Vivalto expérimentera en Espagne un nouveau système de tarification différent du système français avec la capitation. Chaque année, une somme est allouée par la région pour chaque habitant. À l'opérateur ensuite d'assumer toutes les prises en charges depuis la prévention et le bien-être jusqu'à l'hospitalisation.
Coopération public/privé ?
Ce dispositif peut-il séduire en France ? En attendant une hypothétique implantation, Daniel Caille, le fondateur du groupe qui s'est longtemps présenté « comme le chantre de la coopération public-privé » n'y croit plus: « Cela ne fonctionne qu'occasionnellement. » Vivalto en a tiré les leçons et a créé ses propres GHT privés. La période Covid avec la solidarité entre hôpitaux publics et privés, notamment en Île-de-France, n'aura été une qu'une simple parenthèse.
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