Les patients victimes de pathologies respiratoires reçoivent trop peu d’assistance pour arrêter de fumer, selon une enquête menée sur Internet auprès de 352 patients interrogés en ligne et présentée vendredi 8 janvier par la fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR) lors des états généraux de la BPCO.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la pathologie la plus représentée parmi les répondeurs (46 %, dont près de la moitié sous oxygène), suivie de l’apnée du sommeil (43 %), et de l’asthme (20 %).
64 % de malades non accompagnés
Plus de la moitié (51 %) des répondeurs sont des anciens fumeurs, 8 % fument actuellement et 41 % n’ont jamais fumé. Parmi les fumeurs et anciens fumeurs, 70 % ont consommé du tabac pendant plus de 10 ans. Plus de la moitié des 205 anciens fumeurs et fumeurs ayant tenté d’arrêter affirment n’avoir bénéficié d’aucune aide en particulier, et 64 % précisent avoir été aidés par aucun professionnel de santé, alors que 36 % se sont vu prescrire des substituts nicotiniques, 12 % se rendaient à des consultations régulières de suivi et que 7 % bénéficiaient d’un accompagnement psychologique. Par ailleurs, 34 % de ces patients fumeurs ou anciens fumeurs qui ont tenté d’arrêter de fumer jugent mauvais ou très mauvais la qualité de l’accompagnement qu’ils ont pu recevoir.
En ce qui concerne les raisons de cette carence en accompagnement, 81 % des répondeurs pensent que les médecins généralistes n’ont pas le temps d’accompagner les fumeurs qui tentent d’arrêter, et 78 % pensent qu’aucun professionnel de santé n’assure de suivi pour les malades qui tentent d’arrêter de fumer.
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