L’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a recensé 22 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (un cancer très rare) parmi les femmes porteuses d’implants mammaires, entre 2011 et juillet 2015 selon un bilan communiqué mercredi matin lors d’une rencontre avec la presse. Parmi les cas, deux décès : « l’un ancien et l’autre intervenu au printemps dernier », selon le Dr Brigitte Heuls, directrice des dispositifs médicaux thérapeutiques et des cosmétiques à l’ANSM. Les vingt autres cas ont connu une évolution favorable.
Le mécanisme qui lie la survenue de cancer à la présence de prothèses mammaire n’est « toujours pas connu », a rappelé le Dr Heuls.
Un comité d’experts a d’ailleurs été créé par l’ANSM en mars dernier, pour une durée d’un an, afin de faire la lumière sur cette question.
La piste immunitaire
Ce comité va explorer plusieurs hypothèses, dont celle de la réaction immunitaire qui différerait selon le type de texture des implants, lisse ou texturée. Cette réaction serait plus importante avec les modèles texturés. Aucune marque particulière d’implants n’a été mise en cause, alors que le tout premier décès avait fait porter la suspicion sur la qualité défectueuse des implants PIP et convaincu les autorités sanitaires à recommander le retrait de tous les implants de cette marque et de lancer plusieurs études sur les risques potentiels des implants mammaires de toutes marques sur la santé.
6 200 patients dans la RTU baclofène
Lors de cette rencontre avec la presse, l’ANSM a également fait un point sur deux recommandations temporaires d’utilisation (RTU) particulièrement médiatisée : la RTU du baclofène dans l’indication de l’aide au maintien de l’abstinence après un sevrage chez des patients dépendants à l’alcool et celle de l’Avastin dans l’indication de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Concernant la RTU du Baclofène, l’ANSM a annoncé un total de 6 200 patients inscrits à ce jour sur le portail de la RTU. Pour ce qui est de la RTU Avastin (très contestée par le laboratoire Roche), l’ANSM a rappelé la mise en ligne d’un nouveau protocole de suivi renforcé des patients.
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