Aux États-Unis, les adolescents ne fument plus, ils « juulent », néologisme né de l’usage de l’e-cigarette « Juul ». Ce petit podmod en forme de clé USB fait un véritable carton outre-Atlantique et est présent dans les couloirs du lycée, à la bibliothèque, sous la couette... et même sur Twitter sous le hashtag #doit4juul.Ce phénomène visible aux États-Unis pourrait bientôt s’implanter en France. Après tout, ce n’est qu’une cigarette électronique à capsule parmi tant d'autres sur le marché. Si l’utilisation est parfaitement adaptée à tout fumeur qui veut en finir avec le tabac, le produit est particulièrement attractif pour les jeunes séduits par son design épuré imitant les produits de la firme Apple.
Soulignons le fait que, pour la première fois en 2018, la consommation de tabac a diminué en France. Certes, l'augmentation du prix, l’effet des taxes et des circuits d’approvisionnement illégaux et transfrontaliers mais surtout l'explosion des ventes de cigarettes électroniques est une explication bien plus sérieuse. Une e-cigarette à la place d'une cigarette, c'est aussi moins de tabagisme passif, moins de paquets de cigarettes achetés, moins de mégots jetés, moins d'incendies mais surtout… C’est la meilleure amie de l'aide au sevrage pour tout fumeur.
La cigarette électronique a été qualifiée par l'OMS de « la découverte la plus importante dans la lutte contre le tabac ». Bien utilisée, elle est une chance pour les fumeurs. Remarquablement moins dangereuse que la fumée de tabac (« l'invention la plus meurtrière de toute l'histoire de l'humanité », selon Robert N. Proctor), elle sauve et sauvera des vies. De fait, le bénéfice du vapotage est supérieur à celui des substituts nicotiniques pour aider au sevrage tabagique selon la dernière étude du NEJM. Que dire de plus ? L’idéal aurait été de ne jamais commencer.
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