« Le thiopenthal est encore aujourd’hui probablement aussi utilisé que le propofol dans les césariennes sous anesthésie générale en France. Une étude en cours va le préciser. Faut-il lui préférer le propofol ? Pas nécessairement, sauf si l’on n’y est pas familiarisé », selon le Pr Frédéric Mercier, du CHU Antoine-Béclère à Clamart (APHP).
Le thiopental est un inducteur théoriquement un peu plus rapide et plus fiable, surtout pour les anesthésies générales en urgence, et on a plus de recul sur son effet sur les nouveau-nés. Mais le propofol présente plusieurs avantages notables pour la mère, dont probablement celui de réduire le risque de mémorisation. Il y avait néanmoins un débat sur son impact néonatal. Aujourd’hui, les données dont on dispose sont rassurantes. La méta-analyse récente des 18 essais disponibles n’a pas mis en évidence de différence significative ni entre les scores Apgar à 5 et 10 minutes ni sur les gaz du sang au cordon ombilical entre les nouveau-nés (césarienne induite par thiopental versus propofol). Une étude d’impact (avant/après) sur un collectif important (n = 367) menée à Tours arrive à la même conclusion (O. Montandreau et al, ESA 2016). « Il n’y a plus de raison objective de préférer le thiopental. Le propofol fait aussi bien sur le plan néonatal ; on peut donc l’adopter. Le thiopental n’a pas pour autant démérité en soixante ans. Il n’y a pas de raison pour ceux qui le désirent et le connaissent bien de ne plus l’utiliser », conclut le Pr Mercier.
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