DANS LE DÉBAT OPPOSANT, en oncologie, la chirurgie « à ciel ouvert » à la voie laparoscopique, une équipe américaine confirme la supériorité de la seconde, tout au moins dans le traitement de l’adénocarcinome de l’estomac.
Vivian E. Strong et coll. (New York) expliquent avoir lancé leur étude comparative avec comme objectifs d’extirper complètement le cancer, en toute sécurité, tout en préservant la qualité de vie du patient. Sur les deux premiers points les deux techniques font jeu égal ; sur le troisième la chirurgie mini-invasive l’emporte.
Deux groupes appariés de patients porteurs d’un adénocarcinome ont été créés ; 30 ont subi une gastrectomie subtotale par voie laparoscopique, 30 autres par chirurgie classique.
270 min contre 126 min.
Le premier critère analysé a été la durée d’intervention. Si l’approche endoscopique a nécessité 270 min (de 150 à 485 min), celle à ciel ouvert n’a pris que 126 min (de 85 à 205 min). La durée d’hospitalisation a été moindre après laparoscopie, 5 jours en moyenne (de 2 à 26 jours) contre 7 (de 5 à 30). De même au plan des douleurs postopératoires, avantage à la première avec 3 jours d’antalgiques I. V. (de 0 à 11) contre 4 jours (de 1 à 13).
Quand il s’agit des complications postopératoires les données sont divergentes. En effet, à court terme, la tendance est en défaveur de la voie endoscopique, à l’inverse de ce qui est constaté sur le long terme. Enfin, au plan carcinologique, la survie sans récurrence, à trente-six mois, ainsi que le statut des marges sont similaires entre les deux techniques. L’approche laparoscopique a également permis une ablation ganglionnaire adéquate et obtenu de bons résultats carcinologiques, ce qui faisait auparavant un point de controverse entre les tenants de chaque technique opératoire.
Les auteurs américains rappellent et insistent sur une notion, souvent précisée. De tels résultats ont d’autant plus de chances d’être obtenus qu’ils sont réalisés dans un service à fort recrutement de cancers gastriques, entre les mains d’un chirurgien exercé. L’approche mini-invasive requiert une forte maîtrise technique et un apprentissage sérieux pour réaliser les diverses résections.
Annals of Surgical Oncology, avril 2009.
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