Une enquête menée chez les plus de 35 ans en février montre que les deux tiers des Français déplorent le manque d'informations sur les cancers digestifs. Une partie des facteurs de risque majeurs sont néanmoins bien connus. Plus d'un Français sur deux évoque l'impact de la consommation excessive d'alcool (60 %), d'un antécédent familial (55 %) ou du tabac (50 %). En revanche, l'hygiène de vie est bien moins nettement perçue comme un facteur de risque puisque moins d'un tiers cite l'absence de consommation de fruits et légumes (35 %), le surpoids (32 %), l'excès de viande rouge (30 %) et le sport (26 %). Enfin 80 % ne savent pas que des vaccins peuvent réduire ce risque de cancer : le vaccin hépatite B pour le cancer du foie et celui anti-HPV pour le cancer anal.
Informer sur le facteur « hygiène de vie »
La SNFGE met dans cette campagne l'accent sur la prévention et le dépistage précoce. Parmi les règles hygiénodiététiques les experts rappellent qu'alcool et tabac majorent le risque de cancer de l'œsophage du colon du pancréas et de l'anus, la viande rouge et des salaisons celui du cancer colorectal et enfin que l'obésité majore le risque de tous les cancers. Une augmentation de 5 points d'IMC augmente de 15 % le risque de cancers du côlon et du pancréas et de 55 % celui de cancer de l'œsophage en raison du reflux gastro-œsophagien associé.
Évaluer le risque familial
Les facteurs familiaux pèsent sur certains cancers. Les antécédents familiaux de polypes et cancers majorent le risque colorectal ; les antécédents d'infection à Hélicobacter pilory et de cancer majorent le risque de cancer de l'œsophage. Et dès qu'on recense au moins deux cas dans une famille, le risque de cancer pancréatique augmente. Il faut en informer le public.
Promouvoir le dépistage et le traitement précoce des lésions précancéreuses
Dépister dans les populations à risque les lésions précancéreuses et les traiter est payant. En particulier l'infection à Hélicobacter pilory, les dysplasies anales - à rechercher tout particulièrement chez les sujets immunodéprimés-, les polypes, les endobrachyoesophages (ou œsophage de Barrett) sans compter la surveillance des cirrhotiques. Enfin, pour rappel, dans le dépistage du cancer colorectal plusieurs stratégies sont recommandées en fonction du risque. Chez les sujets à risque moyen, soit 75 % des gens, seul le dépistage par technique immunochimique est préconisé passé 50 ans. Mais lors de risque élevé lié à un antécédent personnel ou familial de polype ou de cancer et lors de maladie inflammatoire intestinale, soit 15-20 % de la population, la surveillance repose sur la coloscopie.
D'après la conférence de presse de la SNFGE, mars 2017
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