70 PARTENAIRES impliqués, dont 7 centres cliniques, 43 équipes scientifiques et 22 entreprises, pas moins de 210 projets de recherche en cours : le cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA), créé en 2003, a pour mission de fédérer les recherches en cancérologie et d’accélérer le passage du fondamental à la clinique, du concept à l’outil thérapeutique. Sa dernière initiative : mieux faire connaître le rôle décisif des fonds européens de développement régional (FEDER), dont la pertinence et l’opportunité sont aujourd’hui en débat à Bruxelles. Ils ont procuré une enveloppe de plus de 2,4 millions d’euros au CLARA, ce qui permettra cette année de soutenir 12 projets (sur trois à quatre ans) articulés sur un axe de recherche anti cancer original, dont six sont pilotés par des start-up lyonnaises et grenobloises. Mutualisés avec les fonds du conseil régional de Rhône-Alpes et d’autres collectivités territoriales (près de 10 millions d’euros depuis 2005), mais aussi avec le renfort d’investisseurs privés, banques et « business angels », ces budgets constituent un appui déterminant pour des entreprises innovantes prometteuses, de taille modeste.
Traceur fluorescent pour la chirurgie du cancer.
Créée début 2009, la petite firme grenobloise Fluoptics, spécialisée dans l’imagerie de fluorescence, est un bon exemple de ces « jeunes pousses » médicales qui doivent leur réussite aux coups de pouce combinés du cancéropôle, des fonds européens et du privé. Comme d’autres start-up, un soutien et un accompagnement dans la durée lui ont permis le passage d’une technologie balbutiante, née d’une intuition scientifique, à la mise au point d’un dispositif expérimental. Fluoptics développe, en utilisant la technique de la fluorescence, un système d’aide à la visualisation des tissus, très prometteur en chirurgie de la cancérologie. En substance, résume Philipe Rizo, son directeur scientifique, « un traceur fluorescent, non radioactif, articulé avec un système d’imagerie optique en temps réel, cible les zones où se situent les cellules tumorales : le chirurgien, bénéficiant d’une vision d’une finesse inégalée des zones affectées, secondé par une sorte de troisième œil, peut procéder à l’ablation avec une précision sans pareille ». Les chercheurs de Fluoptics travaillent main dans la main avec les oncologues et les chirurgiens du centre lyonnais spécialisé Léon Bérard. Expérimenté sur des animaux, le « traceur fluorescent » pourrait passer au stade des premiers essais cliniques probablement courant 2013. Les scientifiques de Fluoptics estiment que la technologie de l’imagerie de fluorescence pourrait rapidement déboucher sur d’autres applications, dans d’autres disciplines comme la chirurgie cardiovasculaire ou la chirurgie reconstructrice.
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