Depuis les années 1980, le dépistage par frottis a permis de réduire significativement la fréquence des tumeurs du col de l'utérus et la mortalité induite. Mais les pratiques doivent encore être largement améliorées. De fait, alors que le frottis est recommandé tous les trois ans chez les 25 à 65 ans (soit 17 millions de femmes en France), 40 % n’en font pas régulièrement. Elles sont 60 % après 50 ans. « Après la ménopause, les femmes n'ont plus besoin de contraception, elles se rendent bien moins souvent chez le gynécologue. Et leur diminution en ville ne favorise pas ce dépistage », affirme le Pr Jean Gondry, président de la société française de colposcopie et de pathologie cervicovaginale.
Pour tenter d'y remédier, un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (tous les 3 ans et pour les femmes de 25 à 65 ans) se met en place en France : il devrait être généralisé en 2018 comme cela est déjà le cas pour les cancers du sein et du côlon-rectum (lire notre article sur internet : « Dépistage organisé : le test Alsacien »).« À mon sens, pour que ce dépistage soit réussi, il faudrait faire en sorte que le médecin traitant en devienne l'organisateur, soit en le réalisant lui-même, soit en orientant ses patientes vers des gynécologues, des sage-femmes ou des laboratoires habilités à faire des frottis », précise le Pr Gondry.
« Le dépistage organisé ne devrait pas entraîner de surcoût en termes de réalisation de frottis. Il devrait permettre à autant de femmes de bénéficier d'un frottis, mais à bon escient : tous les 3 ans, et non tous les ans comme le font 6 millions de femmes aujourd'hui », assure le Pr Gondry.
D'après un entretien avec Pr Jean Gondry président de la société française de colposcopie et de pathologie cervicovaginale
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024