LES CENTRES anticancéreux privés deviennent un nouvel étendard pour la Générale de santé qui dévoile l’organisation de son offre de soins pluridisciplinaires à l’occasion du lancement de son plan cancer 2. Avec ces instituts situés à Paris, Lille, Lyon et Marseille, la Générale de santé s’engage à organiser une prise en charge rapide, globale et personnalisée pour la phase diagnostique avec un accès à l’ensemble des modalités de traitement, en radiothérapie, en chimiothérapie et en chirurgie grâce aux compétences réunies dans chaque structure.
« On ne veut plus entendre que les établissements privés sélectionnent leur patient pour le profit qu’ils peuvent en tirer. Seul le degré de complexité ou de rareté de la pathologie peut nous conduire à orienter les patients vers d’autres structures hautement spécialisées » avertit le Dr Jean-Pierre Martin oncologue médical qui pilote l’institut lyonnais Jean Mermoz. « Nous faisons en priorité ce que nous pouvons et ce que nous savons réaliser », poursuit-il. Une recette qui marche puisque l’an dernier la générale de santé a accueilli 10 000 nouveaux patients, 7 000 prises en charge en chirurgie et pas moins de 100 000 séances de chimiothérapie et 200 000 de radiothérapie ont été réalisées dans 18 hôpitaux privés du groupe.
La nouvelle logique d’organisation territoriale devrait permettre de décupler l’activité.
Faciliter le parcours de santé.
« Chaque institut va réunir les équipes médicales et soignantes dans ces quatre grandes villes pour faciliter la vie des patients et le travail des professionnels dans nos établissements en permettant un accès rapide des informations à nos confrères libéraux », explique le Dr Philippe Souchois, directeur de la cancérologie de la Générale de santé. Ces instituts doivent avant tout faciliter le parcours de soins qui sera mieux coordonné. Le Dr Jan Eskandari, radiothérapeute à l’institut de cancérologie Marseille-Provence met en avant, par exemple, le bénéfice du TEP Planning. « Nos plateaux techniques de radiothérapie et de médecine nucléaire sont bien sûr performants, mais aussi voisins l’un de l’autre. Il n’y a pas de délais d’attente pour compléter un diagnostic et la fusion des deux images en un temps record nous permet de faire bénéficier le patient de toute innovation disponible ».
100 millions d’investissements.
La générale de santé a aussi beaucoup investi dans l’équipement des salles d’opération. L’institut lillois piloté par Dr Frédéric Caquant dispose par exemple des aides opératoires robotiques « dernier cri » pour généraliser des chirurgies mini-invasives dans le cadre du traitement des cancers gynécologiques. L’occasion pour le directeur général, Philippe Roché d’insister sur les 100 millions d’euros d’investissement réalisés en six ans pour développer les activités en cancérologie à l’échelle du groupe. « Ce train d’investissement ne s’arrêtera pas et le lancement de ce nouveau plan cancer II va permettre de nous donner plus de visibilité, car nous cherchons à simplifier la vie des patients comme des professionnels », rebondit le Dr Souchois qui mesure aussi l’investissement nécessaire pour capter les indispensables compétences. Pari tenu ! Le chirurgien Rémy Jacques Salmon, qui a quitté l’institut Curie il y a un peu plus d’un an pour mettre sur pied l’institut parisien des Peupliers, affirme qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des cancers du sein. « Le matériel et toutes les technologies dont nous disposons ne suffisent pas pour progresser encore et toujours », explique Rémy Jacques Salmon qui milite pour offrir un environnement de soins à la fois plus intime et mieux personnalisé.
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