L’ÉTUDE « Preventing fébrile Neutropenia- Staying on Track with chemotherapy » a été menée par la Société européenne des soins infirmiers en oncologie (EONS European Onology Nursing Society) avec l’aide d’Amgen auprès de 300 patients et 157 infirmiers (ères) de 9 pays européens afin d`étudier les perceptions et les problèmes actuels liés au traitement du cancer, notamment les neutropénies fébriles chimio-induites.
« Les résultats préliminaires de cette étude laissent penser que le risque de neutropénie sévère et l’impact que cela peut avoir sur les traitements administrés aux patients et leur qualité de vie doivent être pris encore plus au sérieux », a déclaré Kay Léonard, membre du conseil d’administration de l’EONS, en soulignant que « malgré la très grande disponibilité des traitements prophylactiques un nombre important de patients continuent de souffrir de neutropénie et de ses conséquences ».
Le risque de neutropénie dépend non seulement du protocole de chimiothérapie utilisée (type de chimiothérapie, doses, modalité d’administration) mais aussi de la nature et du stade évolutif de la maladie sous jacente (extension, métastases) de l’âge, de l’état général du patient et des co-morbidités associées.
De 7 à 10 jours après une chimiothérapie.
La neutropénie fébrile survient avec un délai moyen de 7 à 10 jours après une cure de chimiothérapie, son risque est d’autant plus élevé que le taux de polynucléaires est bas et que la neutropénie se prolonge.
La neutropénie fébrile chimio-induite est une urgence médicale car elle expose le patient à des complications infectieuses sévères, à un risque de choc septique et de décès.
Mais elle peut aussi conduire à un report de la cure de chimiothérapie et/ou à une réduction des doses susceptibles de compromettre l’efficacité du traitement.
L’introduction des facteurs de croissance granulocytaire (G-CSF) a permis de prévenir les neutropénies fébriles chimio-induites.
Les grandes sociétés savantes (ASCO et EORTCV) préconisent, après évaluation du risque, le recours des G-CSF en prévention primaire et en prévention secondaire des neutropénies, permettant ainsi de réduire les complications associées.
En pratique, 39 % des infirmiers et infirmières interrogés dans le cadre de cette étude ont confirmé avoir recours aux G-CSF pour prévenir la neutropénie fébrile chez les patients sous chimiothérapie.
Les professionnels interrogés ont toutefois fait part de leur préoccupation quant à l’observance du traitement par les patients. De plus, selon les réponses des patients interrogés dans le cadre de l’étude, l’accès et la prescription des G-CSF varient beaucoup en Europe.
« Compte tenu de la gravité potentielle des neutropénies fébriles, il est vital que les patients soient informés du risque qu’ils encourent de développer une neutropénie lors d’un traitement chimiothérapique. Lorsqu’un traitement par G-CSF est prescrit, il est essentiel de veiller à son observance afin d’optimiser les chances de réussite de la chimiothérapie », souligne le Dr Matti S. Aapro, Directeur de l’institut Multidisciplinaire d’Oncologie clinique de Genolier (Suisse).
Bruxelles. Media briefing organisé par le Laboratoire Amgen.
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