Nouveau rendez-vous en juin 2014

Un grand congrès de la cancérologie francophone

Publié le 28/11/2013
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CE SONT les 24 et 25 juin prochain qu’aura lieu le tout premier congrès de la Société française du cancer (SFC), au palais des congrès de la Porte Maillot à Paris. Ce nouvel événement a pour ambition de devenir le grand rendez-vous annuel de la cancérologie francophone, organisé par toutes les instances de la spécialité. Il remplacera le congrès Eurocancer qui tire donc sa révérence après 27 années d’existence. « Pendant toutes ces années, ce congrès a toujours essayé d’innover tant sur la forme que sur le fond. Il est important de préciser que nous n’arrêtons pas Eurocancer sur un constat d’échec. Simplement, nous avons jugé, de manière collective, que le temps était venu de donner une nouvelle dimension à cet événement », explique le Pr Michel Marty, président d’Eurocancer, qui prendra en décembre la tête de la SFC.

La décision de créer ce nouveau congrès a été prise d’un commun accord par quatre institutions majeures de la discipline : la SFC, Eurocancer, Unicancer et la Fédération hospitalière de france (FHF)-Cancer. « Nous avons fait le constat qu’il existait aujourd’hui de nombreuses manifestations ou congrès organisés tout au long de l’année sur la thématique du cancer en France. Et les cancérologues n’ont pas toujours les moyens, ni le temps, d’assister à toutes ces manifestations. Il nous a donc semblé opportun de créer un congrès annuel qui serait le rendez-vous phare pour tous les cancérologues francophonesainsi que pour tous les acteurs dans le domaine du cancer, publics comme privés », indique le Dr Christian Cailliot, directeur de la recherche d’Unicancer.

Ces deux responsables assurent que l’objectif n’est pas de s’inspirer de leurs collègues américains qui, chaque année, focalisent un maximum d’attention avec le congrès de l’ASCO. « Ce congrès est remarquablement organisé mais nous ne souhaitons pas copier qui que ce soit. Notre ambition est de créer un grand congrès francophone du cancer ayant son identité propre », assure le Pr Marty, en ajoutant que la multitude des manifestations, organisées jusque-là en France, avait sans doute fini par avoir un impact négatif sur la qualité des sessions. « On est face à une situation un peu paradoxale. D’un côté, nous sommes confrontés à un essor de connaissances sans précédent dans le domaine de la cancérologie où les progrès sont fantastiquement importants et rapides. Mais en même temps, il n’y a sans doute pas de quoi nourrir cinq ou six congrès ou journées cancérologiques durant une année », souligne le Pr Marty.

Selon le Dr Cailliot, les fédérations ont joué le jeu en se ralliant à la légitimité de la Société savante pour organiser ce congrès. « L’objectif est aussi de donner une plus grande visibilité à cet événement, qui devrait rassembler la très grande majorité des cliniciens francophones dans le domaine du cancer. Nous souhaitons aussi rallier d’autres partenaires. La Fondation ARC, par exemple, a donné son accord de principe pour participer à ce congrès et nous avons pris contact avec d’autres associations. Enfin, notre objectif est aussi de fédérer l’industrie pharmaceutique qui est un partenaire précieux pour organiser ce type de manifestations ».

Cellules souches et limites des traitements ciblés.

Ce premier congrès de la SFC se tiendra pendant deux jours au Palais des congrès de la Porte Maillot. « En fait, nous avions déjà ces deux jours réservés pour Eurocancer. On les a donc gardés. Mais en 2015, il est possible que nous passions à trois jours de congrès », indique le Pr Marty, en précisant que le format du congrès va un peu changer. « Durant la matinée, nous organiserons une séance plénière traitant d’un sujet d’intérêt général associant la recherche fondamentale et clinique. Une grande part sera dévolue à la communication et à la discussion avec l’assistance pour apporter un maximum d’informations sur la thématique traitée. Cette année, nous avons retenu deux thèmes pour ces sessions plénières : les cellules souches tumorales et les limites des traitements ciblés. L’après-midi, des sessions spécialisées permettront de retrouver tous les thèmes habituellement abordés ».

Ce congrès sera validant pour le Développement professionnel continu (DPC). Il sera payant mais les organisateurs ont souhaité fixer un tarif accessible : 150 € pour les statutaires, 50 € pour les internes jeunes chercheurs, incluant l’adhésion à la SFC pour l’année en cours.

D’après un entretien avec le Pr Michel Marty, président d’Eurocancer et prochain président de la Société française du cancer et le Dr Christian Cailliot, directeur de la recherche d’Unicancer.

 ANTOINE DALAT

Source : Bilan spécialistes