La Haute autorité de santé (HAS) préconise un « dépistage ciblé, opportuniste et unique » des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA) sous-rénale.
Quelques rappels :
- l’anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale touche 13 hommes pour 1 femme ;
- il survient le plus souvent après 65 ans ;
- les facteurs de risque sont essentiellement le tabagisme, les pathologies cardiovasculaires et les antécédents familiaux ;
- la mortalité par rupture est élevée (80 % des patients décèdent avant l’hospitalisation ou en périopératoire) ;
- en 2009-2010, 34 % des patients opérés d’un AAA rompu sont décédés ; en revanche, la mortalité n’est que de 5 % chez les patients opérés d’un AAA non rompu.
C’est dans ce contexte que la HAS a évalué la pertinence de la mise en place d’un dépistage des AAA dans la population française. Elle préconise un dépistage ciblé, opportuniste et unique par échographie-döppler :
- chez les hommes de 65 à 75 ans qui sont ou ont été des fumeurs chroniques ;
- chez les hommes de 50 à 75 ans qui ont des antécédents familiaux d’AAA.
L’écho-döpler permet également de rechercher des anévrismes iliaques, fémoraux ou poplités pouvant être associés à l’AAA.
Des examens diagnostiques complémentaires (scanner ou IRM) permettent, si nécessaire, de préciser en préopératoire les caractéristiques anatomiques de l’AAA et son environnement.
Pour les personnes qui ont un AAA, la HAS préconise un traitement curateur quand le seuil d’intervention est atteint (notamment lorsque le diamètre de l’AAA est supérieur à 50 mm ou sa vitesse de croissance supérieure à 10 mm par an).
La HAS souligne également l’importance d’une prise en charge globale dans l’objectif de réduire les facteurs de risque et les comorbidités : « La prise en charge pourra se faire au moyen de différentes stratégies et notamment des stratégies non médicamenteuses : arrêt du tabac, réduction de l’hypercholestérolémie, reprise d’une activité physique, diminution du surpoids, contrôle du diabète ». Les études, précise la HAS, suggèrent la possible diminution de la prévalence des AAA quand les facteurs de risque cardiovasculaires sont pris en charge, notamment en cas d’arrêt du tabac.
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