LES ACCIDENTS vasculaires cérébraux (AVC) constituent la principale cause d’invalidité chronique de l’adulte et la troisième cause de mortalité.
Il existe différents sous-types d’AVC causés par des processus pathologiques distincts et spécifiques. Environ 80 % des AVC sont ischémiques ; les 3 sous-types les plus communs d’AVC ischémiques sont : les AVC par athérothrombose des grosses artères, les AVC cardioemboliques, et les AVC par athérome des petites artères.
Bien que les facteurs de risque conventionnels (HTA, diabète, dyslipidémies, tabac, fibrillation auriculaire) expliquent une bonne part du risque d’AVC, une part demeure inexpliquée.
Les facteurs génétiques pourraient être responsables d’une partie de ce risque inexpliqué. Jusqu’ici, des variants dans les gènes PITX2 et ZFHX3 connus pour être associés à la fibrillation auriculaire (FA) ont été trouvés associés à l’AVC cardioembolique, et un variant sur le chromosome 9p21 a été associé à l’AVC par athérothrombose des grosses artères.
À ce jour, il y a eu peu d’études d’association génomique dans l’AVC ischémique et peu d’associations ont pu être confirmées.
Une grande étude d’association génomique pour l’AVC ischémique et ses sous-types, conduite par les consortiums ISGC (International Stroke Genetics Consortium) et WTCCC2 (Wellcome Trust Case Control Consortium2), a été récemment publiée dans « Nature Genetics ».
Cette étude de Markus (Université de Londres) et coll. a été menée auprès d’environ 3 500 cas et 6 000 témoins, tous d’origine européenne.
Les individus ont été classés selon leur sous-type d’AVC, en utilisant l’évaluation clinique, et l’imagerie cérébrale et vasculaire.
Les chercheurs ont confirmé les précédentes associations identifiées entre les variants des gènes PITX2 et ZFHX3 et l’AVC cardioembolique, et entre le locus 9p21 et l’AVC des grosses artères.
Ils ont aussi identifié une nouvelle association entre le gène HDAC9 (chromosome 7p21 ; encodant une protéine désacétylase d’histone) et l’AVC par athérothrombose des grosses artères. Cette association a été confirmée dans 2 cohortes de réplication ainsi que dans une troisième série (735 cas et 28 583 témoins). Les données suggèrent que chaque copie de l’allèle à risque augmente de 40 % le risque d’AVC des grosses artères. La fréquence de cet allèle à risque semble être de 9 % dans la population britannique et allemande.
Le mécanisme par lequel les variants du gène HDAC9 majorent le risque d’AVC des grosses artères reste inconnu.
Il est possible que chacun de ces 4 loci affecte seulement le risque d’un seul sous-type d’AVC. Ce qui suggère des architectures génétiques distinctes pour les différents sous-types d’AVC.
Nature Genetics, 5 février 2012, ISGC et WTCCC2 Consortiums
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