Dans le domaine de la cardiologie interventionnelle, la France sur ce point n’a rien à envier aux autres pays européens et est même à bien des d’égards en avance dans de nombreux domaines : rythmologie interventionnelle, largement reconnue au niveau international ; approche radiale, réalisée dans plus de 50 % des angioplasties coronaires depuis de nombreuses années ; angioplastie des bifurcations ; angioplastie du tronc commun ; registre des valves aortiques percutanées France II, meilleur registre actuel avec près de 4 000 en deux ans…
À côté de ce dynamisme assez exceptionnel, l’administration, elle, en dépit de bonnes paroles sur l’innovation, ne semble vouloir y mettre que des freins. Et les raisons semblent totalement incompréhensibles. En effet, comment peut-on mettre en sommeil une technique qui permet de mieux soigner les patients tout en faisant des économies de santé (la mesure de la FFR n’est toujours pas prise en charge et la promesse d’un remboursement pour la campagne budgétaire 2012 semble remise aux calendes grecques) ? Comment peut-on récuser un projet de soutien aux techniques innovantes et coûteuses (STIC) pour une technique pour laquelle il n’existe aucune alternative thérapeutique (il avait pour objectif de valider l’utilisation du système Mitraclip chez les insuffisants cardiaques ayant une insuffisance mitrale fonctionnelle sévère) ? Comment la HAS peut-elle rester sur ses recomandations obsolètes de 2009 concernant l’utilisation des stents actifs alors que la Société européenne de cardiologie la recommande depuis septembre 2010 chaque fois que cela est possible ? Enfin, comment la HAS a-t-elle pu revenir en arrière dans ces récentes recommandations concernant l’indication des valves aortiques percutanées chez les patients à haut risque chirurgical alors que l’étude PARTNER a clairement montré que la voie transfémorale, lorsqu’elle était envisageable, faisait mieux que la chirurgie classique et à un moindre coût ?
Dans ce numéro, vous trouverez des articles de mise au point concernant les nouveautés de l’année 2011 et quelques éclairages sur certaines techniques sous estimées, controversées ou mal connues. Un grand merci à mes collègues et amis d’avoir accepté de participer activement et avec enthousiasme à ce numéro spécial. Espérons qu’en 2012 l’innovation sera réellement accompagnée par nos administrations
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