Après un AVC, des compressions vigoureuses au niveau des jambes, appliquées par épisodes successifs, semblent réduire les lésions en déclenchant des mécanismes protecteurs naturels, présentés comme une forme de conditionnement. Ces manœuvres doublent l’efficacité du tPA lorsqu’elles sont réalisées avec ce traitement. Le Dr David Hess, auteur de la publication, a expliqué que les compressions sont suivies d’un relâchement et administrées toutes les cinq minutes. « Elles peuvent être réalisées facilement en salle d’urgence à l’aide d’un tensiomètre pendant que l’on prépare le tPA. »
Les auteurs se sont fondés sur des résultats d’une étude réalisée avec préconditionnement similaire, publiée dans « The Lancet » en 2010, et qui montraient une meilleure récupération après un infarctus du myocarde.
Le travail qu’ils présentent a porté sur un modèle animal que les auteurs ont développé, avec une thrombose de la carotide interne (la cause la plus fréquente d’AVC).
La technique de compression (en anglais « remote ischemic perconditionning », « -per » signifiant pendant), réduit la taille de l’AVC de 35,7 %, ce qui est légèrement supérieur au résultat donné par le tPA. Utilisées conjointement, les deux méthodes réduisent la taille de l’AVC de 50 % et allongent le délai d’administration du tPA pendant lequel ce traitement est efficace et sûr.
Les spécialistes vont rechercher les médiateurs qui interviennent dans ce processus. Et proposent de tenter une étude pilote chez des patients ayant subi un AVC, en posant un brassard de tensiomètre sur les jambes.
Stroke, 27 août 2012.
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