Les taux plasmatiques de galectine-3 ont été mesurés chez 4 964 patients moins de 30 jours suite à un syndrome coronarien aigu (SCA). Après un suivi médian de 2,5 ans, en analyse multivariée, les valeurs élevées de galectine-3 sont associées à une augmentation significative (p ‹ 0,001) du risque de décès cardiovasculaire et d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (figure 1). Après ajustement pour les facteurs de risque classiques de mortalité, les valeurs de galectine-3 situées au-dessus de la médiane sont associées à une augmentation de 54 % du risque de décès cardiovasculaire ou d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque par rapport aux patients ayant des valeurs inférieures à la médiane (HR = 1,54, IC 95 % : 1,2 – 1,97). Cette augmentation du risque est retrouvée pour chacun des critères pris isolément. Elle est également constatée quand la troponine ultrasensible et les peptides natriurétiques de type B sont inclus dans le modèle. Dans une approche multimarqueurs, la galectine-3 apporte ainsi une valeur ajoutée aux peptides natriurétiques de type B en termes de stratification du risque (figure 2).
Les conséquences thérapeutiques restent cependant incertaines car dans l’insuffisance cardiaque, à fraction d’éjection altérée ou préservée, les antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes ne semblent pas plus efficaces chez les patients présentant une élévation des taux plasmatiques de galectine-3 (1, 2). Ainsi, si des taux élevés doivent servir d’alerte, ils n’influencent pas le traitement.
(1) Koukoui F et al. PLoS One 2015;10(3) : e0119160
(2) Edelmann F et al . Eur J Heart Fail 2015;17:214-23
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