Avant le tabac, le surpoids ou l’hypertension artérielle, le manque d’activité physique est le facteur de risque le plus déterminant pour la santé cardiaque chez les femmes. Ce sont les conclusions surprenantes d’une étude de l’université du Queensland qui a mesuré la part attribuable de chacun de ces 4 facteurs dans la survenue de maladie cardiaque au sein d’une vaste cohorte de plus de 32 000 Australiennes nées entre 1921 et 1978. Pour ce faire, les épidémiologistes ont analysé les données en l’absence totale du facteur de risque dans trois grandes tranches d’âge, femmes nées entre 1921-1926, entre 1946-1951 et 1973-1978.
Avant le tabac passé l’âge de 30 ans
La sédentarité majorerait le risque de maladie cardiaque d’environ 33 % chez les femmes de la cinquantaine et de 24 % chez les plus âgées. Dès la trentaine où l’activité physique commence à décliner, le risque attribuable à la sédentarité rattrape définitivement celui attribuable au tabac, qui se révèle être la principale menace pour les plus jeunes avec un risque majoré de 59 %. Le tabac, l’hypertension artérielle et la sédentarité réunis expliquent à eux seuls plus de la moitié des cas.
Un argument fort pour la santé publique
Ces résultats australiens seraient globalement transposables à l’ensemble des pays développés, la tendance y étant sensiblement identique. Pour les adultes dès l’âge de 18 ans, l’OMS recommande la pratique hebdomadaire de 150 minutes d’activité d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente. Si toutes les femmes entre l’âge de 30 et 90 ans se conformaient à cette prescription, les chercheurs ont calculé que plus de 2 000 décès après la cinquantaine seraient évités. En France, depuis 2001, l’INPES diffuse la recommandation auprès du grand public « au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide chaque jour » dans le cadre du Programme national nutrition santé, renouvelé en 2006 puis en 2011.
British Journal of Sports Medicine, publié en ligne le 8 mai 2014
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