LA SOCIÉTÉ CellProthera propose de collecter les propres cellules souches adultes du patient à partir d’une simple prise de sang et de les réinjecter directement dans les tissus lésés du myocarde - après purification, multiplication et différenciation partielle en progéniteurs cellulaires myocardiques et endothéliaux - dans les semaines ou mois suivant l’infarctus du myocarde.
La démonstration des effets bénéfiques de cette démarche thérapeutique innovante a été rapportée dans une étude clinique préliminaire lancée il y a dix ans par le Pr Philippe Henon et son équipe de l’Institut de Recherche en Hématologie et Transplantation (IRHT) à Mulhouse, et publiée en 2009 dans « Cytotherapy »*, revue officielle de la Société Internationale de Thérapie Cellulaire. Sept patients ayant eu un infarctus du myocarde sévère (trois d’entre eux étaient en attente d’une transplantation cardiaque) ont alors été traités par réinjection intra-cardiaque directe de leurs propres cellules souches sanguines (CSS) adultes.
Dans les trois mois suivant la réinjection, en parallèle avec la régénération tissulaire et vasculaire du muscle cardiaque théoriquement irrémédiablement lésé, comme en témoignent les images significatives obtenues par PETScan, la fraction d’éjection ventriculaire gauche s’est améliorée progressivement chez 6 patients sur 7, cette amélioration pouvant atteindre jusqu’à 64 % à un an et même jusqu’à 80 % à deux ans par rapport au niveau initial post-infarctus.
Vie socio-profesionnelle normale.
Aujourd’hui, non seulement ces 6 patients sont toujours vivants, avec un suivi moyen de 79 mois, mais ils ont même repris une vie socio-professionnelle normale, y compris ceux initialement justiciables d’une greffe cardiaque, qu’ils ont donc pu éviter jusqu’à ce jour avec un recul de 9 ans pour le plus ancien.
« En outre, les cellules souches adultes greffées provenant du patient lui-même, il n’y a ni problème de rejet ni problème éthique, souligne le Pr Philippe Henon, président–fondateur et directeur scientifique de CellProthera, déjà pionnier de la caractérisation et de l’utilisation clinique des CSS dans les leucémies aiguës dès 1985.
Un processus de production automatisée de cellules souches.
Pour rendre cette innovation accessible à tous les patients concernés, il était indispensable d’automatiser la préparation du greffon cellulaire .
Dans ce but, CellProthera a développé à partir de 2009, en partenariat avec la société Bertin Technologies (Yvelines), le prototype d’un automate et des kits à usage unique capables de produire « industriellement », en 9 jours, un greffon cellulaire autologue de qualité à partir d’un simple prélèvement de sang d’environ 200 ml. Cet automate permet à la fois de multiplier par 20 le nombre de cellules souches et d’amplifier in vitro leurs capacités de différenciation endothéliale et cardiaque, déjà démontrées par l’équipe de l’IRHT.
Trois prototypes de l’automate sont actuellement installés et en cours d’évaluation biologique, l’un à Mulhouse, le deuxième à Paris et le troisième aux États-Unis. Un quatrième est en cours de finalisation, prenant en compte les améliorations nécessaires pour préfigurer les exemplaires devant être utilisés au cours d’un essai clinique international phase II/III qui démarrera début 2013 chez 150 patients.
Une rencontre avec le Pr Philippe Hénon, organisée par Cellprothera.
Cytotherapy (2009) Vol 11, No 8, 1002-1015
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