Un certain concept de « syndrome cardiaque des festivités » (« holiday heart syndrome »), a été inventé vers 1978 au sujet de patients qui éprouvent des palpitations cardiaques à la suite d’épisodes d’alcoolisation intense, tels qu’ils se produisent lors des fêtes de fin d’année. Les symptômes disparaissent généralement à l’arrêt de l’imprégnation éthylique.
Des chercheurs viennent d’établir un lien causal entre la consommation d’alcool et des troubles du rythme potentiellement graves, en particulier la fibrillation auriculaire.
« Les personnes qui connaissent des épisodes de fibrillation auriculaire ont un risque multiplié par 4,5 de déclencher un de ces épisodes s’ils consomment de l’alcool », écrit Gregory Marcus, auteur principal de l’étude.
L’alcool déclencheur de fibrillation auriculaire
L’étude a été menée à l’aide d’entretiens, chez 223 patients, coutumiers d’épisodes d’arythmies à type de fibrillations auriculaires et de tachycardies paroxystiques supraventriculaires (TPSV). On leur a demandé de répondre à la question : « Une prise d’alcool déclenche-t-elle vos palpitations ? », par une cotation sur une échelle, de 0 = jamais à 5 = chaque fois.
Dans le groupe des personnes ayant coché 4 et 5 (fréquemment à toujours, 133 patients), la probabilité de rapporter une consommation d’alcool comme déclencheur de fibrillation auriculaire est multipliée par 4,42 comparativement à ceux qui ont des TPSV. L’âge moyen est de 59 ans. Il demeure une inconnue : comment et pourquoi ce syndrome est-il déclenché ? « Dans une publication antérieure nous avions évoqué un effet de l’alcool sur l’activité électrique de l’oreillette qui pourrait conduire à ces arythmies, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour le prouver. »
American Journal of Cardiology, en ligne le 1er juin 2012.
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