Selon le Dr James DiNicolantino, du Saint Luke’s Mid America Heart Institute à Kansas City, et le Dr Sean Lucan, de l’Albert Einstein College of Medicine dans le Bronx, « le sucre pourrait être associé à la tension artérielle de façon bien plus significative que le sodium, comme le suggère un effet de plus grande magnitude avec un changement diététique ». Les auteurs insistent bien que sont en cause les sucres ajoutés des produits industriels, et non pas les sucres naturellement présents dans les fruits et les légumes, qui sont totalement dénués d’effets délétères pour la santé cardio-vasculaire.
Profil lipidique défavorable
Parmi les preuves avancées, les auteurs citent le triplement du risque cardiovasculaire pour les sujets dont les sucres ajoutés représentent un quart de l’apport calorique total par rapport à ceux qui en consomment moins de 10 %. Autre chiffre, un apport quotidien de plus de 74 g de fructose augmente de 30 % le risque de TA › 140/90 mmHg et de 77 % celui d’une TA › 160/110 mmHg. De plus, la consommation de fructose a été associée à un profil lipidique défavorable, une insulinémie à jeun élevée et un risque doublé de syndrome métabolique.
Alors que des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni consomment jusqu’à 16 fois la dose conseillée, les recommandations actuelles sont loin d’être assez strictes avec les sucres ajoutés, au moins aussi nocifs que le sel d’après eux. « Réduire la consommation de sucres ajoutés en limitant les aliments préparés en contenant, de fabrication industrielle, serait un bon commencement », préconisent-ils.
Open Heart, publié en ligne le 10 décembre 2014
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