Chez les plus de 65 ans le risque de fibrillation auriculaire pourrait être prédit en dénombrant des extrasystoles auriculaires sur un Holter de 24 heures, avec plus de précision qu’en utilisant le classique modèle de Framingham.
La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme le plus fréquent après 65 ans. Elle peut n’occasionner aucun symptôme, mais elle reste associée à un accroissement du risque d’insuffisance cardiaque ou d’AVC.
Dans les « Annals of Medicine » (3 décembre 2013), Gregory Marcus et coll. (Université de San Francisco) observent que les patients qui ont des extrasystoles auriculaires (sous la forme de contractions prématurées des oreillettes) plus fréquentes au monitorage Holter sur 24 heures, ont un risque substantiellement accru de fibrillation auriculaire.
Les auteurs recherchaient la valeur prédictive de ces extrasystoles concernant la fibrillation auriculaire, comparativement au modèle de prédiction dérivé de l’étude « Framingham Heart Study ».
Le nombre d’extrasystoles auriculaires
L’équipe de G.Marcus a étudié un échantillon d’individus âgés de 65 ans et plus, qui ont eu un Holter sur 24 heures (dans le cadre de l’étude « Cardiovascular Health Study ») en 1989 et 1990. Ils observent dans un sous-groupe de 1 260 participants que ceux qui ont eu le plus grand nombre d’extrasystoles auriculaires avec contraction prématurée, ont un risque accru de 18 % de développer une fibrillation auriculaire.
Ils ont comparé leur résultat avec le modèle de Framingham, qui inclut des informations telles que l’indice de masse corporelle, des détails démographiques, les antécédents médicaux et des données de l’ECG pour prédire le risque. « Nous observons que le nombre des extrasystoles auriculaires est au moins aussi fiable que le modèle de Framingham pour distinguer les patients présentant un risque de FA de ceux qui n’ont pas de risque », précisent-ils.
Les extrasystoles avec contractions prématurées des oreillettes peuvent en elles-mêmes avoir une relation de causalité avec la FA. Aussi, il est théoriquement possible que leur élimination (procédure ablative, ou médicamenteuse), modifie le risque de FA.
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