Un anévrisme cérébral qui augmente de volume est 12 fois plus à risque de se rompre, même s’il n’est pas plus gros qu’un petit pois. Ce constat fait par des chercheurs de l’UCLA va à l’encontre de la recommandation actuelle stipulant que la petite taille exposerait à un faible risque de rupture. « Jusqu’à maintenant, nous croyions que les gros anévrismes exposaient au risque le plus élevé de rupture et que les plus petits n’avaient pas besoin d’être surveillés, explique l’auteur principal, le neuroradiologue Pablo Villablanca. Nos résultats montrent que ce n’est pas le cas et clarifient des facteurs de risque de rupture valables pour les anévrismes de toute taille. » Une surveillance accrue et un traitement précoce s’avèrent nécessaires pour les anévrismes en expansion, y compris les plus petits.
Des angioscanners réguliers
L’équipe californienne a étudié l’imagerie vasculaire de 165 patients présentant 258 anévrismes asymptomatiques à l’aide d’un angioscanner réalisé tous les 6 mois. Un agrandissement vasculaire a été constaté chez 38 patients pour 46 anévrismes, soit près de 18 % de l’ensemble des dilatations artérielles. Trois de ces anévrismes se sont rompus ; tous étaient de taille inférieure à 7 mm lors du recrutement. « Notre étude souligne que la taille en soi n’est pas aussi importante que précédemment admis, estime le Dr Villablanca. Tout anévrisme est capable de croître et nécessite un suivi d’imagerie. »
L’influence du tabac
Dans une analyse secondaire, les chercheurs rapportent que le tabagisme et la grande taille initiale sont des facteurs prédictifs indépendants de la croissance anévrismale. Ces facteurs de risque combinés étaient associés à plus de 80 % de la croissance anévrismale dans l’étude. « Les patients fumeurs ayant des anévrismes en croissance ont besoin d’un traitement plus précoce, tels que la neurochirurgie ou les coils endovasculaires », souligne le Dr Villablanca. En cas de rupture d’anévrisme, 40 % des patients décèdent en préhospitalier et un autre tiers dans les 30 premiers jours après l’accident vasculaire. Dans la majorité des cas, il persiste des séquelles cérébrales et un handicap physique à des degrés variables.
Radiology, publié le 2 juillet 2013
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