L’idarucimab, un fragment d’anticorps humanisé est un antidote spécifique destiné à la réversion rapide de l’anticoagulation induite par le dabigatran etexilate (Pradaxa). Cet antidote a déjà démontré une réversion immédiate, totale et durable de l’effet du dabigatran dans une étude contrôlée versus placebo chez 145 volontaires sains. L’antidote avait été bien toléré, n’avait pas provoqué d’effets indésirables notables. Notamment dans cet essai, aucun effet prothrombotique n’avait été observé, ni aucun retour de l’activité anticoagulante du dabigatran avec le temps à des doses adéquates. Points particulièrement intéressants dans les situations cliniques, où une réversion rapide de l’anticoagulation induite par le dabigatran peut être bénéfique aux patients.
L’essai, qui va être lancé dans des services d’urgence de plus de 35 pays, déjà mis en place dans quelques sites en Europe, va étudier l’antidote dans un contexte clinique, dans « la vraie vie » chez des patients traité par le dabigatran. C’est la première fois qu’un antidote en développement pour un anticoagulant oral direct (AOD) fait l’objet d’une telle étude. L’utilisation clinique de idarucimab n’est pas encore autorisée, des essais de tolérance, d’efficacité sont encore nécessaires avant son lancement sur le marché.
D’après un point presse organisé par Boehringer Ingelheim
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