Faut-il faire baisser de façon plus agressive la pression artérielle au cours des accidents vasculaires (AVC) hémorragiques ? Cette fois encore, le problème ne sera pas tranché. Si l’étude australienne Interact2 ayant inclus 2 794 sujets montre que la mortalité est identique pour une prise en charge tensionnelle classique ou intensive (12,0 % versus 11,9 %), elle conclut néanmoins de ne pas abandonner cette piste thérapeutique. L’analyse de critères secondaires suggère en effet qu’un contrôle plus strict et plus rapide s’accompagne d’une meilleure évolution sur le plan fonctionnel. À savoir moins de handicap et une meilleure qualité de vie.
Un seuil systolique ‹140 mmHg
Il est actuellement recommandé au cours des AVC hémorragiques de faire passer la pression artérielle systolique en-dessous du seuil de 180 mmHg. Dans l’étude, l’objectif poursuivi dans le groupe intensif était de faire passer le chiffre systolique en-dessous du niveau de 140 mmHg en moins d’1 heure. Le nombre d’événements indésirables non mortels était identique dans les deux groupes (23,3 % et 23,6 %). Le critère principal était la mortalité ou le handicap majeur selon l’échelle modifiée de Rankin (score allant de 0 à 6, 0 correspondant à l’absence de symptômes, 5 à un handicap grave et 6 au décès).
Une analyse ordinale du score modifié de Rankin a révélé une tendance favorable statistiquement favorable à la prise en charge intensive. De même, une analyse de la qualité de vie à l’aide du questionnaire EQ-5D (European Quality-5 Dimensions), celui-ci étant basé sur la mobilité, les soins auto-administrés, les activités quotidiennes, la douleur et l’anxiété-dépression, a montré que le groupe intensif rapportait moins de problèmes et une meilleure qualité de vie. Les auteurs soulignent que « ces résultats sont concordants avec les études épidémiologiques associant l’hypertension artérielle à de mauvais pronostics chez les sujets ayant une hémorragie intra-cérébrale ».
N Engl J Med, publié en ligne le 29 mai 2013.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024