LE DÉPARTEMENT du Nord vient d’atteindre le cap symbolique des mille appareils installés. Depuis 2006, le sénateur nordiste Alex Türk subventionne sur sa réserve parlementaire la moitié du coût d’achat des défibrillateurs automatiques ( qui se monte environ à 1 300 euros par appareil). Grâce à ce coup de pouce, un peu plus de 400 communes du département sont aujourd’hui équipées. Le ratio idéal étant d’un appareil pour 1 000 habitants, il manque encore 1 500 appareils pour que l’ensemble des lieux publics soit équipé.
Depuis leur installation, les défibrillateurs ont permis de sauver dix vies. Utilisables par tout un chacun, ces appareils ne nécessitent pas de formation médicale particulière. « L’expérience a cependant montré qu’une courte initiation préalable permettait de ne pas perdre son sang-froid, dans l’urgence », confie le sénateur nordiste, qui souhaite développer à l’avenir les formations. « Dès cette année, nous allons participer au financement de mannequins et de simulateurs afin d’aider les communes à former un maximum de personnes. »
Alex Türk doit rencontrer prochainement Valérie Pécresse pour mettre en place un programme de formation dans les universités. L’an dernier, 500 étudiants en droit de la Faculté catholique de Lille ont été formés grâce au concours du SAMU. Peu coûteux et simple à mettre en uvre, ce type de formation pourrait être développé dans toutes les universités et centres de formation, faute d’être dispensé dans les lycées.
En lançant l’expérience dans son département, le sénateur nordiste espérait que l’opération fasse tâche d’huile. Pour l’heure, peu de régions ont suivi le mouvement. Le ministère de la Santé semble suivre le dossier d’assez loin. « Aucun registre ne répertorie les appareils installés à ce jour ! Dans le Nord, c’est le SAMU qui s’est attelé à ce travail. Pour des raisons épidémiologiques, il serait intéressant de centraliser au niveau national ces données. »
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