Angioplastie

Un robot pour les coronaires

Publié le 24/09/2010
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Crédit photo : BSIP

A L’OCCASION du 22e symposium « Transcatheter Cardiovascular Therapeutics » qui se tient à Washington, des chercheurs américains (équipes de Juan Granada et de Giora Weisz) ont présenté les bons résultats obtenus avec une angioplastie coronaire assistée par un robot : bonne précision technique et diminution de l’irradiation de l’opérateur.

Actuellement, les interventions coronaires percutanées (angioplastie à ballonnet, pose d’un stent) comportent des inconvénients pour le patient (irradiation, utilisation d’un produit de contraste) et pour l’opérateur (notamment, irradiation).

Avec le robot, l’opérateur agit à l’abri des rayons, assis dans un cockpit aux commandes d’une console d’où il manipule le robot à l’aide de manettes.

Ce travail a été réalisé à l’institut Corbic ( Colombia) de façon prospective, en ouvert, et comportait un seul bras. Ont été inclus 8 patients présentant une ischémie myocardique, une sténose coronaire documentée et une indication à une intervention coronaire percutanée (angioplastie à ballonnet ou stent).

L’objectif primaire était la réussite technique (sténose finale inférieure à 30 %), sans survenue d’événements cardiaques majeurs (décès d’origine cardiaque, infarctus myocardique…). Les patients ont été suivis pendant trente jours.

Bien moindre irradiation de l’opérateur.

Tous les patients ont atteint les objectifs en termes de succès technique et de sécurité. Le robot s’est montré performant dans 97,8 % des étapes procédurales (47 sur 48). ll n’a été observé aucun événement cardiaque majeur, que ce soit pendant le séjour hospitalier ou après (à trente jours de suivi). De même, il n’a pas été observé de complications liées au matériel ou à la procédure. Dans 7 des 8 cas, les opérateurs ont estimé que les performances du robot étaient identiques à celles des interventions manuelles. La quantité de produit de contraste utilisée (159 ml) a été inférieure à celle utilisée avec les procédures manuelles (250 ml). L’irradiation de l’opérateur a été réduite de 97 % (1,8 ±1,9 µGy contre 61,6 ± 55µGy, p < 0,01).

Ce premier essai va être bientôt suivi par un essai multicentrique américain : l’essai PRECISE (Percutaneous Robotically-Enhanced Coronary Intervention Study) aura pour objet d’évaluer la sécurité et l’efficacité sur un plus grand nombre de patients.

 Dr EMMANUEL DE VIEL

Source : Le Quotidien du Médecin: 8822