Les personnes dont la surface brûlée atteint entre 50 et 70 % du corps peuvent bénéficier, lors de la greffe en pastilles, d'une injection de leurs propres cellules stromales mésenchymateuses. « Nous les mettons en culture et elles sont disponibles 15 jours plus tard, rapporte le Pr Sébastien Banzet de l'Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA). Or, cela nous oblige à être prêts en permanence : notre unité de production doit être en mesure de produire ces cellules 365 jours par an. »
L'IRBA travaille actuellement sur ces cellules afin de les stimuler pour récupérer ce qu'elles sécrètent et, notamment, les vésicules extracellulaires. Finalement, le médicament n'est pas la cellule elle-même mais ce qu'elle produit. « Plutôt que d'injecter des cellules autologues, cette technique permettra de disposer, à terme, d'un médicament prêt pour tous les patients, quel que soit l'hôpital où ils sont pris en charge, précise le Pr Banzet. Nous travaillons cette technique depuis plusieurs années et nous discutons actuellement avec les responsables à l'Agence du médicament pour leur présenter le mode de fabrication et les moyens de maîtriser la qualité. »
L'équipe fait également partie d'un consortium français, intitulé ECellFrance, qui regroupe des infrastructures de production de cellules de ce type. L'un de ses objectifs est de trouver des financements dans le cadre d'appels d'offres pour effectuer de la R&D sur les vésicules extracellulaires.
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