Quatre-vingt-quinze jours : c'est le délai théorique de cicatrisation complète des escarres avec les pansements Algostéril (alginate de calcium). C'est ce que révèle l'étude clinique multicentrique, prospective et en vie réelle Algodom, réalisée par les laboratoires Brothier en collaboration avec 16 structures d'hospitalisation à domicile (HAD) en France. Ces résultats sont porteurs d'espoir pour les personnes présentant des escarres et notamment, les patients immobilisés, âgés et/ou dénutris. À titre d'exemple, le délai de cicatrisation des escarres tous stades confondus est de 223 jours selon l'Assurance-maladie. Et selon l'étude Reality menée en 2017, les escarres traitées avec un pansement Urgostart (Urgo Médical) mettent 120 jours, en moyenne, pour cicatriser.
L’humidification d’Algostéril est essentielle, à la pose et au retrait
Au total, Algodom a inclus 114 patients avec escarres de stades 3 et 4 (affectant les muscles et les os) de septembre 2021 à août 2024, dont 82 ont été analysés. Le critère principal de l'étude était la diminution de la surface des escarres. « Les patients avaient, en moyenne, 80 ans et 91 % d'entre eux présentaient au moins un facteur de retard de cicatrisation : 52 % étaient dénutris, 29 % diabétiques, 75 % immobilisés. Leurs escarres évoluaient depuis 132 jours, en moyenne. Et 98 % étaient en échec d'un traitement précédent », souligne le Dr Vincent Hernandez, médecin coordonnateur de l'hospitalisation à domicile (HAD) de Bordeaux-Bagatelle. Durant huit semaines, les escarres étaient traitées par Algostéril. « Outre ce traitement, les patients bénéficiaient également de mobilisations (changements de position), de matelas anti-escarres et d'une nutrition adaptée, si nécessaire », précise-t-il.
Surface diminuée de 55 % à huit semaines
Premier résultat : au bout de huit semaines, la surface des escarres (stades 3 et 4) a diminué de 55 %, en moyenne, avec une réduction moyenne de 0,9 cm2 par semaine. « Ces résultats sont significatifs. En comparaison, une étude publiée en 2019 montre une diminution moyenne de la surface des escarres de stades 3 et 4 de 40 % avec la matrice extracellulaire Oasis commercialisée par DB santé et de 29 % avec les pansements standards, après douze semaines de traitement », indique le Dr Emmanuel Bovier, directeur médical de l'HAD Soins et santé à Lyon.
Concernant le volume moyen des escarres, il a diminué de 68 %, soit de 36,8 cm3 à 11,4 cm3 en huit semaines. « Onze patients (13,4 %) ont vu leurs escarres complètement cicatriser à la fin de l'étude ; 69 d'entre eux (84,2 %) ont noté une réduction de surface et/ou de volume », ajoute le Dr Bovier. La quantité d'exsudat a été réduite, ainsi que la peau altérée péri-lésionnelle.
Il n'a pas été rapporté d'effet indésirable. Et les infirmiers ont considéré que ces pansements sont faciles d'emploi. « Pour cela, il faut bien respecter les conditions de pose : l'humidification d'Algostéril avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 % est un geste essentiel, à la pose comme au retrait », rappelle le Dr Bovier.
À base d'algues brunes, les pansements Algostéril accélèrent la cicatrisation grâce à leur pouvoir de drainage et de rétention de l'exsudat. Au contact de la plaie, un échange ionique s'effectue entre les ions sodium de l'exsudat et les ions calcium libérés par Algostéril. « Cette bio-activité favorise l'activation des cellules clés de la cicatrisation et l'accélération du bourgeonnement des plaies », conclut le Dr Bovier.
D’après une conférence des laboratoires Brothier
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024