Inhibiteurs SGLT2 : comment les utiliser en pratique clinique ?

Publié le 13/06/2013
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Les inhibiteurs SGLT2 peuvent potentiellement s’ajouter à tous les stades de prise en charge des diabétiques de type 2. Leur activité ne dépend pas de l’ancienneté du diabète et elle se maintient à long terme (3). Agissant sur un tout autre mécanisme, ils peuvent venir en addition de n’importe quel autre traitement pharmacologique, insuline comprise (4). L’ AMM européenne de la dapaglifozine précise d’ailleurs qu’elle doit être prescrite en addition à un autre antidiabétique. Sauf chez les intolérants à la metformine où la monothérapie est envisageable. « Seul bémol : on manque de recul. La méta analyse des études de développement est néanmoins plutôt rassurante sur le plan cardiovasculaire. Et l’on n’a pas de signal de toxicité rénale. Néanmoins, seules les études de morbimortalité, qui démarrent, permettront de préciser le bénéfice/risque », rappelle le Pr Krempf. En pratique clinique, que retenir ? « À l’initiation il faut s’assurer de l’hydratation, surtout chez les personnes âgées sous diurétiques, même si les pertes hydriques s’équilibrent rapidement et se stabilisent dans les 10 jours. Une attention toute particulière doit être portée aux effets secondaires urogénitaux dominés par les infections génitales – surtout les mycoses vaginales – et les infections urinaires avec, heureusement, peu de pyélonéphrites (1 à 2  %)... Enfin, il faut noter que les inhibiteurs SGLT2 ne sont pas efficaces lors de clairance rénale inférieure à 60 ml/min. Les clairances basses réduisent l’efficacité ».


Source : Bilan spécialistes