Le conseil national professionnel d’hépato-gastroentérologie (CNPHGE) a salué la réaction « immédiate et appropriée » de la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) à la suite de la décision de la cour administrative d'appel du 25 avril, d'annuler le marché concernant la fourniture de kits de dépistage et l'analyse de leurs résultats dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal. Ce marché avait été conclu fin 2014 par l'Assurance-maladie.
« Sans remettre en cause l’indépendance de la Justice [...], le CNP HGE « tient à sensibiliser le ministère de la Santé quant à cette décision qui pourrait interrompre, même momentanément, la campagne de dépistage du cancer colorectal ». Selon les chiffres de l'assurance maladie, 3 000 cancers et 12 000 adénomes sont dépistés sur une période de 6 mois, c’est-à-dire la durée au cours de laquelle le programme de dépistage risquerait d'être sévèrement perturbé.
Plus opportuniste, le Syndicat des biologistes propose pour sa part à l’Assurance maladie de tester pendant un an « l’apport des laboratoires de biologie médicale dans le dépistage du cancer colorectal. » Face à la situation « extrêmement préjudiciable pour la santé publique » provoquée par le jugement de jeudi dernier, les biologistes questionnent la possibilité de « s’appuyer sur les acteurs classiques du dépistage et du diagnostic, à savoir les biologistes médicaux et leurs laboratoires de biologie médicale qui en sont aujourd’hui exclus ».
Dans un communiqué, le président de Syndicat des biologistes François Blanchecotte estime que les biologistes de ville sont « en capacité de gérer l’ensemble des étapes, en lien étroit avec les médecins, y compris la consolidation du résultat et leur envoi vers l’INCa et les gastroentérologues, directement par MSS (messagerie santé sécurisée) ou via le DMP (dossier médical partagé) ». Il met en avant un coût inférieur à celui du dépistage tel qu'il est organisé actuellement.
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