LA RADIOTHÉRAPIE interne sélective des tumeurs hématiques inopérables, par radioembolisation de l’artère hépatique, donne de bons résultats sur la survie. À réserver aux patients les plus susceptibles d’en bénéficier, au « meilleur indice de performance ».
Les sujets de l’étude ENRY traités par radiothérapie interne sélective (SIRT), l’équivalent de 30 millions de microbilles radioactives (SIR-Spheres) injectées par cathétérisme fémoral dans l’artère hépatique, ont une prolongation de survie de 12,8 mois en médiane, avec de nettes variations toutefois selon le stade de la maladie.
Parmi les options actuellement disponibles pour ces tumeurs inopérables, seuls la chimioembolisation transartérielle (TACE) et un inhibiteur de la tyrosine kinase per os, le sorafénib, ont fait la preuve de leur efficacité sur la survie, ce qui n’est pas encore le cas pour l’injection percutanée d’éthanol, l’ablation par radiofréquence ou l’embolisation transartérielle.
ENRY, conduite sur 8 centres et 325 patients, a permis par ailleurs d’identifier les meilleurs candidats à la technique de radioembolisation : les personnes médiocrement éligibles à la TACE (plus de 5 nodules tumoraux ou une atteinte des deux lobes) ou inéligibles en raison d’une occlusion de la veine porte et les échecs de TACE.
L’injection de ces microsphères de résine marquée permet de délivrer une dose de rayons bêta 40 fois supérieure à celle d’une irradiation conventionnelle, et ce, en ciblant la tumeur et en épargnant les tissus sains. En effet, alors qu’un tissu sain est irrigué à 90 % par la veine porte et à 10 % par l’artère hépatique, ce rapport s’inverse dans les tumeurs hépatiques : l’artère hépatique devient le meilleur moyen d’administrer le traitement sélectif.
L’utilisation des SIR-Spheres est approuvée pour les tumeurs hépatiques primitives non résécables dans l’Union européenne, ainsi que pour les tumeurs secondaires à un cancer colo-rectal aux États-Unis.
Hepatology, en ligne le 7 juillet 2011.
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