L’exposition maternelle à des toxiques environnementaux de source industrielle peut favoriser la survenue de cardiopathies congénitales. C’est ce que suggèrent les données préliminaires d’une étude canadienne menée dans la province d’Alberta. Un résultat très intéressant puisque les cardiopathies congénitales sont l’anomalie congénitale la plus létale et affectent 1 % des nouveaux nés. Et si une partie d’entre elle est liée à des anomalies chromosomiques, dans la plupart des cas, la cause reste inconnue.
L’étude canadienne s’appuie sur les données d’émissions chimiques enregistrées entre 2003 et 2010. Elle a examiné l’incidence des cardiopathies congénitales diagnostiquées entre 2004 et 2011 (1 903 cas). Les émissions de composés organiques volatiles - benzène, butadiène, toluène… et de métaux - plomb, mercure et cadmium – apparaissent fortement corrélées aux taux de cardiopathies congénitales.
L’analyse met en outre en évidence une réduction du taux de cardiopathie congénitale après 2006, précisément l’année où, au Canada, la législation sur les émissions industrielles a été renforcée.
Ces recherches vont se poursuivre. Mais ces premiers résultats tendent à confirmer l’impact de l’environnement sur les maladies congénitales.
D. Ngwezi et al. Environnemental toxins linked to heart defects.
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