Dysménorrhée rebelle

Anti-vasopressine en phase 2

Publié le 17/12/2010
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UNE MOLÉCULE, pour l’instant au stade 2 de son développement, se révèle porteuse d’espoirs. Des espoirs, contre le désespoir des femmes atteintes de dysménorrhée réfractaire aux traitements actuels. Elle était présentée au congrès annuel de la Société américaine de chimie (San Francisco) sous son nom de code VA111913.

L’originalité de cette éventuelle thérapeutique repose sur une action anti-vasopressine, en ciblant les récepteurs de l’hormone. Cette hormone est en effet connue pour être responsable des contractions utérines menstruelles par une action double, à la fois sur le muscle lisse et sur les vaisseaux utérins.

Andrezj R. Batt (Royaume-Uni) a expliqué que la molécule a passé avec succès, l’an dernier, les épreuves de la phase 1 d’essais cliniques destinés à en évaluer la tolérance. Aucun effet indésirable n’est survenu. La phase 2, qui se déroule aux États-Unis et au Royaume-Uni, va évaluer, cette fois, l’efficacité thérapeutique.

L’équipe espérait pouvoir en donner les résultats au cours de 2010… mais aucune annonce n’est parvenue jusqu’à présent. Elle estime que si les débuts prometteurs du VA111913 se confirment, la mise à disposition du traitement devrait survenir dans les 4 années à venir.

Ce traitement potentiel a été découvert par Vantia Ltd en passant au crible plusieurs centaines de molécules de sa bibliothèque. Une fois identifié, le VA111913 a été modifié afin de pouvoir être administré par voie orale et non pas parentérale.

 Dr G. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8879