C’est une pose d’implants mammaires qui tourne très mal (la patiente est décédée), pratiquée, dans un centre de chirurgie esthétique non autorisé, sur une femme qui n’avait pipé mot de ses projets à son entourage. Pas même à son époux. L’histoire se passe au Vietnam. La méthode est un peu expéditive.
Car une fois l’opérée morte au bloc, le médecin propriétaire de la clinique aurait tenté de dissimuler les preuves de l’intervention (libre cours est laissé sur ce point à l’imagination de chacun) avant de transporter le corps dans une voiture puis (pourquoi encombrer les morgues ?) de s’en débarrasser dans une rivière de Hanoï. C’est du moins ce que soupçonne la police vietnamienne qui a arrêté la semaine dernière le chirurgien indélicat mais recherche toujours le corps de sa malheureuse patiente. Pour les enquêteurs, cette femme de 39 ans serait morte « après six heures de chirurgie » ; elle aurait convulsé et l’équipe du bloc n’aurait pas réussi à la ranimer.
Ouvert depuis le printemps dernier, le centre en cause n’avait pas de licence pour effectuer des opérations de chirurgie esthétique. Une situation qui n’a rien d’exceptionnel au Vietnam où, profitant des trous de la réglementation, de nombreux médecins exerçant dans les hôpitaux d’Etat (c’était le cas du patron en mauvaise posture de notre clinique) ouvrent sans autorisation des centres privés ou procurent depuis chez eux des soins médicaux.
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