Des anti-inflammatoires pour la prise en charge de la schizophrénie ?

Une étude menée entre 2011 et 2015 auprès de 369 patients souffrant de schizophrénie et publiée dans la revue britannique « Schizophrenia Bulletin » établit un lien entre l'inflammation et les déficits cognitifs associés à la schizophrénie. Menés par le réseau français des centres experts FondaMental schizophrénie, ces travaux montrent en effet que les sujets qui présentaient une inflammation chronique, affichaient des scores de fonctionnement intellectuel général (QI) plus bas que les autres. « Il s'agit de la première étude du genre, basée sur des tests de cognition spécifiquement adaptés aux patients atteints de schizophrénie », précise Ewa Bulzacka, neuropsychologue et co-auteur de l’article. Ces résultats qui confirment ceux de précédentes recherches ouvrent la voie à une nouvelle façon de prendre en charge le déficit cognitif dans la schizophrénie, basée sur la mise en place de stratégies anti-inflammatoires préventives et curatives.