Une pathologie aussi violente qu’une infection par le virus Ebola laisse des séquelles à long terme chez les survivants, mais ces dernières sont peu documentées. L’épidémie toujours en cours en Afrique de l’Ouest va laisser derrière elle plus de 12 000 survivants dont il est important de connaître les futurs problèmes de santé. Une étude parue dans le « Lancet Infectious Disease » apporte quelques éléments de réponse.
En novembre 2007, une épidémie d’infections par le virus Ebola débutait dans le district de Bundibugyo, en Ouganda, provoquant 149 cas et 37 décès.
Le Dr Danielle Clark et ses collègues du centre de recherche biologique de l’armée américain de Fort Detrick, au Maryland, ont comparé, 29 mois après la fin de l’épidémie, l’état de santé de 70 survivants et de 223 contacts qui étaient séronégatifs lors de l’épidémie. Leurs résultats ont été publiés dans le « Lancet Infectious Disease »
Déficiences multisensorielles
Les survivants avaient un risque considérablement augmenté de déficience visuelle. Ils avaient ainsi plus de quatre fois plus de risque de souffrir de déficience visuelle, et près de deux fois plus de risque d’avoir une vision floue.
Par ailleurs, ils souffraient également significativement plus souvent de pertes d’audition, de problèmes de déglutition, de troubles du sommeil et de douleurs articulaires. Les pathologies chroniques étaient également deux fois plus fréquentes chez les survivants que chez les Ougandais qui n’avaient pas été infectés. D’un point de vue cognitif, les risques de pertes de mémoire et de confusion étaient multipliés par 5,8. « Avoir la définition exacte des conséquences à long terme d’une infection par le virus Ebola est important pour la prise en charge des survivants, concluent les auteurs, cela nous fournira aussi de précieuses informations sur la pathogénie de la maladie », a conclu le Dr Clark.
Un nouveau chef de mission Ebola à l'ONU
L’ONU a annoncé samedi la nomination du Néerlandais Peter Jan Graaff comme nouveau chef de la mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER). M. Graaff remplace par intérim le diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed dont la nomination comme émissaire de l’ONU au Yémen a été confirmée samedi par l’ONU.
M. Graaf travaillera en étroite collaboration avec le coordinateur de l’ONU pour la lutte contre Ebola, le Dr David Nabarro, et avec les gouvernements de la région, indique l’ONU. Le secrétaire général de l’organisation Ban Ki-moon a salué « le travail exceptionnel » de son prédécesseur à la tête de l’UNMEER.
Peter Jan Graaff, 55 ans, dirige depuis octobre 2014 pour l’ONU la lutte contre Ebola au Liberia, un des trois pays les plus touchés par l’épidémie avec la Guinée et la Sierra Leone.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024