Le ministre sierra-léonais de la Santé, Abubakarr Fofanah, a indiqué ce 10 avril que la vigilance seule, et non la fermeture des frontières, permettra d'empêcher la propagation d'Ebola.
Cette décision intervient alors que l'organisation mondiale de la Santé (OMS) confirme des liens épidémiologiques entre les nouveaux cas d'Ebola au Liberia et un épisode en cours en Guinée.
Une femme est décédée d'Ebola le 31 mars à Monrovia, la capitale libérienne, après avoir franchi la frontière guinéenne avec ses enfants pendant les quelques jours où celle-ci a été fermée après l'annonce le 17 mars de la réapparition du virus en Guinée, où l'épidémie avait été déclarée finie le 29 décembre.
Cette femme et ses trois enfants ont été depuis testés positifs ; ils étaient de la famille d'un homme décédé d'Ebola le 21 mars dans la préfecture de Macenta, dans le sud de la Guinée, a révélé l'OMS.
Une centaine de « contacts », personnes identifiées comme exposées à une contamination lors de contacts avec les cas enregistrés au Liberia, ont été placés sous surveillance médicale et doivent être vaccinés, comme cela a déjà été le cas en Guinée pour quelque 1 400 autres, a indiqué l'OMS.
« La fermeture des frontières entre les trois pays n'est pas la bonne réponse à la menace d'Ebola. Nous avons constaté que tout était en place (à la frontière avec la Guinée) et nous maintenons une surveillance sanitaire constante sur l'entrée et la sortie de véhicules et de piétons sur notre territoire », a assuré le ministre sierra-léonais de la Santé, appelant les populations frontalières à la vigilance.
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