« Nourries par un contexte législatif défavorable, des pratiques discriminatoires perdurent et nuisent à la qualité de vie et à la santé des personnes », lance l'association AIDES qui, à l'occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, interpelle le nouveau président Emmanuel Macron.
Les « rares » données disponibles sur la santé des personnes trans « mettent en évidence une prévalence au VIH très élevée : jusqu’à 7 % parmi les femmes trans selon une enquête INSERM de 2010, soit une prévalence 150 fois plus élevée qu’en population générale », souligne l'association.
Simplifier le changement d'état civil
Parmi les facteurs qui contribuent à la vulnérabilité de cette population, l'association dénonce « la pathologisation et la psychiatrisation des transidentités ». La procédure « qui leur est imposée pour changer leur état civil est aussi rétrograde qu’humiliante », déplore AIDES, et cela, malgré la loi « Justice XXI » de novembre 2016 censée la simplifier.
L'association demande modification de la procédure de changement d’état civil des trans qui devrait être « libre et gratuit » et réalisé « sur simple déclaration auprès d’un-e officier de l’état civil ». Outre la simplification et la dépsychiatrisation de la prise en charge médicale, AIDES souhaite une prise en charge à 100 % du parcours de transition. Enfin l'association appelle au développement d’une prise en charge médicale adaptée partout sur le territoire et à l’amélioration de l’accueil des personnes trans dans les administrations.
Un guide pour les discriminations au travail
De son côté, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, fait le constat des discriminations, toujours très présentes, sur le lieu de travail. En effet, 39 % des personnes LGBT interrogées en France déclarent avoir fait l’objet de commentaires ou d’attitudes négatives au travail. Le guide « Agir contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans l’emploi » publié à l'occasion de la journée vise à « la création d’un climat favorable pour les personnes LGBT, autrement dit à la création d’un climat inclusif ».
Les discriminations se « déploient » le plus souvent « de manière implicite », sous la forme de « remarques, de rires, de plaisanteries douteuses qui créent et font perdurer un climat homophobe/transphobe au travail », souligne le guide qui propose des solutions concrètes pour les identifier et les prévenir.
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